Le Stade Français Paris s’est donné de l’air en bas du classement. En s’imposant avec le bonus offensif, les soldats roses sont remontés à la dixième place et ont surtout conjuré le mauvais sort contre le rival racingman. Inoffensif à l’extérieur, Clermont a sorti une performance de haute volée pour s’imposer à Lyon qui plonge définitivement dans la crise. Enfin, le RC Vannes, s’est incliné sur sa pelouse contre l’Union Bordeaux Bègles après avoir mené 29-0. Une défaite peut être déjà rédhibitoire dans la lutte pour le maintien. Dans une période compliquée, Matthieu Jalibert s’est blessé à une cuisse avec sa formation. Voici les informations importantes de ce week-end de Top 14.
Clermont s’expatrie, Lyon est en crise
Quelle performance majuscule de l’AS Clermont ! En grande difficulté depuis le début de championnat à l’extérieur, les Jaunards n’avaient récolté le moindre point de leurs déplacements. Ce samedi, la tache s’annonçait difficile en se rendant sur la pelouse de Gerland pour y défier le LOU. Les Lyonnais, convaincants en début de saison mais qui traversaient une passe difficile, avec trois défaites consécutives, se devaient également de réagir. Il n’en fut rien et les coéquipiers de Baptiste Couilloud ont plongé encore plus dans la crise. La faute à des Auvergnats enthousiastes, décomplexés comme on ne les avait pas vus hors de leurs bases depuis septembre. Les joueurs de Christophe Urios, plus efficaces sur leurs nombreux temps forts, ont inscrit trois essais par Moala, Fourcade et Tauzin.
Avec cette victoire, Clermont sixième, confirme être un sacré client aux phases finales. S’ils poursuivent sur leur lancée à domicile, alors la saison du côté du Michelin peut s’annoncer radieuse. En revanche, le LOU s’enfonce dans une grosse crise. Les Rhodaniens viennent d’enchaîner une quatrième défaite d’affilée, la deuxième à domicile. Pourtant dans le quatuor de tête il y a peu, les Lyonnais sont désormais douzièmes seulement trois points devant Pau, treizième et barragiste. Il y a urgence et le prochain déplacement face à ces mêmes Béarnais peut s’avérer être un tournant de la saison. Surtout que les pensionnaires du Hameau sont, eux aussi, sur une série de défaites interminables. Malheur au vaincu.
Le Stade Français conjure le mauvais sort
Enfin ! Après sept ans de disette et huit défaites à domicile contre le Racing 92, le Stade Français a brisé la malédiction. Opposés à des Franciliens timorés pendant une heure de jeu, les hommes de Laurent Labit se sont adjugés un succès mérité qui les relance. Alors qu’ils végétaient à une dangereuse treizième place, les Parisiens sont désormais dixièmes. Un succès qui ne souffre d’aucune contestation tant les locaux ont été supérieurs à des visiteurs sans solutions.
De retour, Lester Etien a notamment inscrit un doublé et les trois quarts parisiens se sont montrés décisifs. Malgré un carton rouge adressé à JJ Van der Mescht lors des dernières minutes de la partie et un relâchement, Paris a su conserver ses cinq points. Le club de la capitale peut-il désormais viser plus haut qu’un simple maintien ? Il faudra surfer sur cette belle dynamique, confirmer les belles choses entrevues pour aller décrocher un succès à l’extérieur. Car en voyage, le Stade Français ne s’est montré que trop peu dangereux, encaissant la plupart du temps des défaites cinglantes. La prochaine partie à Jean Dauger contre un Aviron Bayonnais revanchard s’apparente à un test grandeur nature.
Vannes, une défaite déjà rédhibitoire ?
Mais à quel match a-t-on assisté ce samedi soir sur la pelouse de La Rabine à Vannes ? Durant 39 minutes, les locaux ont tout fait à la perfection réduisant les velléités offensives bordelaises à néant. L’Union Bordeaux Bègles, dominés dans tous les secteurs, a dû en plus de cela, se passer des services de Matthieu Jalibert, touché à une cuisse suite à une béquille avec Mako Vunipola.
Entreprenants offensivement, redoutables dans tous les aspects de jeu, la bande à Jean Noël Spitzer menait logiquement 29-0 à quelques secondes de la pause. Avant que Ben Tapuai ne relance les Girondins d’un essai (29-7, 40e). Le début d’une remontée absolument fantastique. Tenez-vous bien, l’UBB a claqué un cinglant 37-0 en 41 minutes pour s’imposer après un premier acte cauchemardesque (29-37). Cyril Cazeaux y est notamment allé de son doublé. Et alors que les locaux auraient pu décrocher le bonus défensif dans les derniers instants, Lafage a manqué son coup de pied. D’un potentiel bonus offensif et d’une victoire à cinq points, les Vannetais sont ressortis de la partie avec 0 unité au compteur. Une défaite qui entérine leurs espoirs de maintien au plus haut échelon du rugby hexagonal ? Peut-être malheureusement. Alors certes, nous ne sommes qu’à la dixième journée et Vannes n’est pas définitivement largué. Mais dans les têtes, cette défaite peut marquer un tournant dans le mauvais sens. Passé d’une potentielle large victoire à une défaite peut irrémédiablement marquer les esprits. Et le RCV se retrouve à sept points de Lyon, premier non relégable. Il y a urgence chez les Bretons.
Jalibert, la guigne
Alors qu’il avait décidé de rentrer à Bordeaux, suite à sa non-sélection pour le match contre les All Blacks, le sort semble s’acharner sur Matthieu Jalibert. Pas appelé pour jouer face à l’Argentine, le demi d’ouverture girondin s’est blessé à une cuisse suite à un contact avec Mako Vunipola, dès la deuxième minute. Quelques secondes plus tard, un nouveau choc avec Francis Saili a eu raison de Jalibert qui a définitivement quitté ses partenaires.
Pas verni ces dernières semaines, le numéro 10 vit une période compliquée. Mais connaissant son caractère, il ne fait aucun doute que le joueur saura revenir rapidement à son niveau.
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