Grosse claque pour le RC Vannes, humilié à La Rabine par une Section paloise en démonstration (26-52). Une défaite qui fait très mal, à une journée de la fin du championnat, et qui laisse les Bretons au bord du gouffre. Dans une ambiance de fin de règne, entre déroute sur le terrain et départs en série, l’élite semble déjà s’éloigner.
Un début plein d’espoir vite effacé
Vannes n’avait pas le droit à l’erreur. Pour son dernier match de la saison à domicile, et avec le spectre de la relégation qui plane, le RCV avait attaqué pied au plancher. Mathieu Uhila a trouvé la faille dès la 5e minute, lançant le match idéalement (7-0). Mais la réaction paloise a été immédiate. Brau-Boirie puis Gailleton ont répondu coup sur coup, et Pau est passé devant sans trembler (7-14).
Le deuxième essai vannetais de Maxime Lafage a brièvement relancé le suspense (12-14), avant que Joe Simmonds, impeccable au pied, ne redonne un peu d’air aux Béarnais avant la pause (12-17).
Vannes s’effondre en deuxième mi-temps
La deuxième période a tourné à la démonstration paloise. Hewat, Gailleton (encore lui), Attisogbe, Jolmès et Souverbie ont planté cinq essais dans un second acte à sens unique. Vannes, dépassé dans tous les secteurs, a encaissé vague sur vague sans réaction. Seules éclaircies bretonnes : les essais de Porch et Phil Kité, ce dernier pour son dernier match à domicile avant de quitter le club.
La défense vannetaise a pris l’eau, les touches ont été brouillonnes, et le jeu au pied trop imprécis. Même le retour de Michael Ruru n’a pas suffi à remettre de l’ordre.
Ambiance crépusculaire à La Rabine
Le match terminé, La Rabine a basculé dans une émotion toute autre. Onze joueurs et un membre du staff vont quitter le club cet été. Parmi eux, Phil Kité, Stephen Varney, Ruru, Ayarza ou encore Marks. Tous ont eu droit à un dernier tour d’honneur, salué par les 11 865 spectateurs présents, un peu groggys. On sent la fin d’un cycle, voire d’une époque.
Le maintien encore possible… sur le papier
Cette lourde défaite laisse Vannes dernier du classement, avec quatre points de retard sur Perpignan, et cinq sur le Stade Français. Le RCV n’a plus son destin entre ses mains. Il faudra un miracle : gagner à Bordeaux face à l’Union Bordeaux-Bègles, championne d’Europe, et espérer un faux pas de ses concurrents. Le scénario est improbable, mais pas totalement exclu.
Petit rayon de soleil dans cette journée grise : ni Perpignan (battu à La Rochelle) ni le Stade Français (corrigé à Clermont) n’ont pris de points. L’espoir reste donc minime, mais il existe.
Pau rêve encore de phases finales
La Section paloise, elle, poursuit son excellent sprint final. Ce large succès, son troisième d’affilée, la propulse à la 8e place. Les Béarnais joueront une place en Top 6 la semaine prochaine contre La Rochelle. Emmenés par un Gailleton de gala (deux essais, dixième de la saison), les hommes de Sébastien Piqueronies sont plus que jamais dans le coup.
À une journée de la fin, Vannes n’est pas encore relégué, mais tout porte à croire que le rêve Top 14 touche à sa fin. La claque subie face à Pau, les failles techniques, la fébrilité mentale, et la vague de départs pointent vers une fin douloureuse. Il faudra un petit exploit, voire un miracle, à Bordeaux pour ne pas redescendre aussi vite qu’ils sont montés.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO