Urios secoue Clermont : « Il faut qu’on change… On en a besoin »

En pleine série noire avec quatre défaites consécutives, Clermont doit vite relever la tête en Top 14. Pour relancer la machine, Christophe Urios a profité d’un stage à Narbonne pour resserrer son groupe et hausser le ton. Son message est clair : il faut changer.

Un stage au bon moment pour remettre les idées en place

Prévu depuis l’été dernier, ce stage devait surtout permettre aux joueurs de souffler un peu et de se retrouver. Mais avec la mauvaise dynamique actuelle, il a pris une dimension bien plus importante.

« Depuis quelques mois et quelques matchs, on n’était pas complètement alignés avec ce que l’on voulait être », explique Urios dans La Montagne.

Réunions, séances sur le terrain, discussions entre joueurs et staff… L’objectif était de repartir sur des bases plus solides avant la reprise.

« On s’habitue à la médiocrité » : le message fort d’Urios

Pour réveiller ses joueurs, Urios a frappé fort. Il leur a raconté la fable de la grenouille : plongée directement dans l’eau bouillante, elle s’échappe d’un bond. Mais placée dans une eau froide qui chauffe progressivement, elle ne réagit pas… et meurt.

« L’idée, c’était de faire comprendre qu’on s’habitue à la médiocrité. Quand tu fais des choses qui se dégradent doucement, tu ne le perçois pas tout de suite. »

Et le constat est sans appel : Clermont a quitté le top 6. « Aujourd’hui, on est 7es. Sans réaction, pourquoi on ne serait pas 10es dans quelques semaines ? »

Un groupe mené par Rob Simmons a planché sur le sujet. La conclusion ? « Il faut qu’on change… On en a besoin. »

Du changement aussi dans les entraînements

Pour secouer son équipe, Urios a durci le ton, mais aussi les séances. À Narbonne, les joueurs ont enchaîné des entraînements plus longs et plus physiques.

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« On a bossé plus dur. D’habitude, je ne fais pas de séances d’une heure et quart, mais là, on en avait besoin. On a mis plus d’impact, plus d’intensité, pour retrouver ce côté travailleur qu’on avait perdu. »

Trois gros chantiers à régler

Au-delà du mental, Clermont souffre sur trois points précis :

  • Un manque d’efficacité offensive, notamment dans la zone de marque.
  • Un jeu au pied insuffisant, que ce soit pour les tirs au but ou dans le jeu courant.
  • Une défense trop friable, incapable de tenir sous pression.

Urios pointe aussi un déséquilibre dans l’équipe : « Nos trois-quarts comptent trop sur les avants pour faire la différence. Sauf que quand ça ne passe pas devant, on est en galère. »

Avec un Top 14 plus serré que jamais, Clermont n’a plus le droit à l’erreur. Ce stage aura-t-il suffi à relancer la machine ? Premiers éléments de réponse dès la prochaine journée.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO