Urios en mode détonateur : coup de pression ou aveu de faiblesse avant Northampton ?

Christophe Urios n’a pas tourné autour du pot. À quelques jours du huitième de finale de Champions Cup entre Clermont et Northampton, le manager de l’ASM a tenu un discours brut, presque désinvolte. Une sortie qui questionne : simple constat, tentative de protection ou manœuvre pour secouer ses joueurs ?

Une victoire contre La Rochelle, puis un message clair

Clermont s’est relancé en Top 14 le week-end dernier avec une victoire solide contre La Rochelle (33-19). Un succès qui permet aux Jaunards de retrouver le Top 6 et d’entrevoir les phases finales du championnat. Un contexte favorable… qui n’a pas changé le ton employé par Urios lorsqu’il a évoqué la suite.

Dans un entretien accordé à La Montagne, le manager clermontois a été on ne peut plus direct à propos de la Champions Cup : « Ce n’est pas un objectif absolu de gagner cette Champions Cup. On n’a pas les armes pour ça. »

Une compétition européenne reléguée au second plan

Pas de faux suspense : pour Urios, l’objectif est ailleurs. Le Top 14 reste la priorité, et la Coupe d’Europe, un terrain où son groupe ne semble pas taillé pour jouer les premiers rôles cette saison. D’où un message assumé, presque libérateur : « On aura l’esprit tranquille pour cette rencontre. On n’aura pas beaucoup de pression. »

Ce déplacement en Angleterre est donc abordé sans ambitions démesurées. Clermont n’a rien à perdre, et Urios ne cherche pas à faire croire le contraire.

Stratégie de communication ou message codé ?

Reste à savoir ce qu’il y a vraiment derrière cette sortie. Pour certains, c’est juste du réalisme brut, un moyen de protéger son groupe en amont d’un match compliqué. D’autres y voient une manière de réveiller l’orgueil de ses joueurs. En public, Urios baisse les attentes ; en privé, il espère sûrement que ça réveille.

Ce ne serait pas la première fois qu’il joue sur ce registre. À Castres ou à Bordeaux, il a souvent utilisé la parole comme un outil pour provoquer une réaction.

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Un adversaire costaud et un passif européen compliqué

Le contexte, en tout cas, est clair. Northampton a terminé en tête de sa poule, devant Castres et le Stade Français. Clermont, de son côté, a fini quatrième de sa poule, avec notamment une lourde défaite à Bath (40-21) et un revers au Leinster (15-7).

Tout indique que l’ASM part avec un statut d’outsider. Et c’est peut-être ce qui pousse Urios à sortir ce type de discours : calmer le jeu avant un match où le rapport de force est déjà déséquilibré.

Rien à perdre, ou presque

Dans un contexte sans pression, Clermont pourrait jouer libéré. C’est ce que laisse entendre Urios dans ses propos à La Montagne : « Continuons d’avancer et améliorons ce qu’il y a à améliorer. » Le ton est posé, sans illusions, mais peut-être aussi porteur d’une forme de lâcher-prise utile dans ce genre de rendez-vous.

Clair, tranchant, parfois déroutant, Christophe Urios ne change pas de style. À quelques jours d’un déplacement délicat, ses mots peuvent sembler désabusés. Mais dans le vestiaire, ils résonnent peut-être autrement. Verdict sur le terrain.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO