Un Vannes-Paris sous tension, l’UBB retrouve ses internationaux, au Racing le maintien ou la qualif : les informations avant le week-end

Après deux semaines de Champions Cup, le Top 14 est de retour. Avec des chocs à tous les étages. Le premier ? Celui du bas de classement entre Vannes dernier et le Stade Français Paris, avant-dernier. Les Bretons devront absolument s’imposer s’ils veulent avoir une infime chance d’accrocher leur maintien en fin de saison. À l’inverse, les Parisiens, qui doivent prendre conscience de l’urgence de la situation, sous peine de connaître de grosses désillusions, ont l’obligation de gagner pour se donner de l’air sur la zone rouge. Équipe aussi en grande difficulté et qui n’a plus connu la victoire en championnat depuis près de trois mois, le Racing 92 reçoit Castres, dans une rencontre décisive pour la suite de la saison. L’UBB retrouve cinq de ses internationaux ce week-end, relâchés par Fabien Galthié. Une opportunité de s’imposer face à Lyon et prendre le large en haut du classement. Enfin, petit flashback et retour sur l’une des performances marquantes de Nicolas Sanchez, qui a annoncé la fin de sa carrière ce jeudi. Voici les informations chaudes avant ce week-end.

Vannes-Stade Français : Paris en détresse, dernière chance pour Vannes

Voilà un match qui sent déjà la poudre. Ce samedi à La Rabine, le RC Vannes (14e) reçoit le Stade Français Paris (13e), pour un affrontement entre mal classés, aux allures de dernière chance. C’est bien simple. Lanterne rouge, les Bretons n’ont plus le droit à l’erreur. Le dernier revers à domicile contre Clermont (19-20), a un peu plus plongé les hommes de Jean-Noël Spitzer dans une spirale négative. Et si la douzième place risque d’être compliqué à aller chercher, même si loin d’être impossible, cette treizième en revanche, synonyme de barrage face au finaliste déchu de Pro D2, est, elle, encore jouable. Pour cela, il faudra venir à bout du Stade Français, juste une place devant et sept points de plus au compteur. Autant dire qu’une défaite, entérinerait quasi définitivement les espoirs de maintien vannetais, bien que l’on soit encore à plus de dix journées de la fin du championnat. Pourtant, en conférence de presse, le manager vannetais, Jean-Noël Spitzer, a essayé d’enlever de la pression à ses joueurs, affirmant que ce serait bien les visiteurs qui auraient le plus à perdre : « Ce match est davantage chaud pour eux que pour nous, au final. Nous, on est dans la situation qui était prévue. Ce qui compte, c’est d’être meilleur. Qu’on arrive à progresser, staff, joueurs […] On n’a pas l’impression d’être largués. On ne sera pas maître de notre destin en cas de défaite, mais on est convaincus que c’est toujours possible. »

Il faudra aussi peut-être réduire la voilure, proposer moins de jeu sous une météo qui s’annonce capricieuse et prendre les points quand ils se présentent. Sinon.

Pour le Stade Français ? On est sûrement sur l’une des parties les plus importantes que le club de la capitale a eu à jouer ces dernières années. On exagère à peine. Certes, la formation francilienne a connu des matchs de phases finales récemment. Mais cela faisait belle lurette, et la saison 2019-2020 arrêtée par l’épidémie de Covid-19, que le club de la capitale ne s’était pas retrouvé dans une situation si précaire. Il est bien question de survie et de mission commando. Avant-dernier à un point de Perpignan, deux de Pau et trois de Lyon ou du Racing, Paris n’est pas irrémédiablement lâché, loin de là. Les soldats roses ont toutes les cartes en main pour s’en sortir et des joueurs de qualité. Mais il ne faudra pas se manquer à La Rabine et prendre conscience de l’urgence de la situation, ne pas se voiler la face. Surtout que les divergences au sein du staff, les nombreuses tensions et les questions sur qui pilotent réellement l’avion, rajoutent du doute. Une victoire et les soldats roses se relancent totalement. Une défaite et Paris, verrait alors ses concurrents s’éloigner, Vannes revenir sur ses talons et le spectre d’une relégation planer au-dessus de sa tête. Mais nous n’en sommes pas là. Et les hommes de Paul Gustard, seraient bien inspirés d’aller chercher une première victoire loin de leurs bases, eux qui n’ont pas ramené le moindre point de leurs déplacements cette saison.

Le Racing en grand danger

Inlassablement, chaque week-end, on a l’impression de répéter le même discours. Cette saison, les deux clubs d’Île-de-France, sont en difficulté. On vient d’évoquer la situation catastrophique dans laquelle se trouve le Stade Français Paris. Le Racing, n’est pas beaucoup mieux. S’ils se sont rassurés avec ce succès contre les Stormers le week-end passé en Champions Cup, les Ciel et Blanc restent englués à une inquiétante dixième place, seulement trois unités devant leur voisin, barragiste. Surtout, ils pointent déjà à dix longueurs de La Rochelle, sixième et premier qualifié pour les phases finales. Autant dire que la réception de Castres ce samedi (16 heures), et le résultat final, pourrait définitivement faire basculer l’exercice 2024-2025 des Racingmen d’un côté ou d’un autre. Vers le maintien ou vers la qualification.

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Les partenaires de Nolan Le Garrec seraient d’ailleurs bien inspirés de remporter enfin un match. Car rendez-vous compte, les pensionnaires de l’Arena n’ont plus gagné la moindre rencontre de Top 14 depuis le 2 novembre 2024 et un succès à Pau (23-33). Quasiment trois mois. Une éternité pour un club nourrissant de telles ambitions. Face à un CO sur courant alternatif, mais qui s’est rassuré dernièrement en décrochant une sublime victoire sur la pelouse des Saracens, l’affaire s’annonce complexe.

Avec ses internationaux, l’UBB veut confirmer contre Lyon

On le sait, les internationaux français se sont réunis cette semaine, afin de préparer la première journée du Tournoi des 6 Nations, qui opposera les Bleus au Pays de Galles, vendredi prochain (21h15). Certains d’entre eux, relâchés par le sélectionneur dans le courant de la semaine, pourront postuler avec leur équipe pour jouer ce week-end en Top 14.

Et l’Union Bordeaux-Bègles, qui, sur le papier, compte une pléiade de joueurs en Bleu, huit au total, pourra s’appuyer sur un fort contingent d’internationaux revenus pour affronter Lyon (samedi soir 21h15). En effet, si Louis Bielle-Biarrey, Damian Penaud ou Yoram Moefana ont été conservés, Nicolas Depoortère, Matthieu Jalibert, Maxime Lucu, Marko Gazzotti ou Maxime Lamothe ont tous été relâchés par Fabien Galthié. En revanche, l’incertitude sur une participation à la rencontre de samedi, plane concernant les deux derniers, touchés respectivement à un muscle fessier et au mollet.

En revanche, les trois joueurs de derrière postuleront donc pour une rencontre ô combien importante. La formation girondine reçoit des Lyonnais en dents de scie, qui risquent se battre pour leur maintien en Top 14. Sur le papier, la formation cornaquée par Yannick Bru part donc avec la faveur des pronostics. Et en cas de succès, les Bordelo-Béglais prendraient une sérieuse option sur une qualif directe en demi-finale, eux qui comptent sept points d’avance sur Toulon, troisième. Il faudra donc éviter le piège rhodanien. Et si ses concurrents directs, seront handicapés par cette période de doublons, l’UBB, elle, doit profiter du retour de ses internationaux et cadres pour augmenter son avance en tête.

Nicolas Sanchez, en 2014 il a crucifié les Bleus

C’est une légende du rugby mondial qui a mis un terme à sa carrière ce jeudi. Nicolas Sanchez, 36 ans, 104 sélections avec les Pumas, meilleur marqueur de la sélection avec 902 points, passé par l’UBB, Toulon, le Stade Français ou Brive, qui a notamment connu une demi-finale de Coupe du Monde en 2015, a donc décidé de raccrocher les crampons. L’occasion de rappeler l’un de ses matchs les plus mémorables avec le maillot argentin.

Un soir de novembre 2014, l’Argentine, en tournée en Europe, affronte un XV de France alors dans le creux de la vague, à Saint-Denis. Les Bleus, cependant, sortent d’une belle performance face à l’Australie (29-26) et face à des Pumas amoindris, les bookmakers donnent l’avantage à la bande à Saint-André. C’était sans compter sur la fougue argentine et surtout sur le talent de ses deux pistoleros, « El Mago » Juan Martin Hernandez et donc, Nicolas Sanchez. Les deux joueurs, ont littéralement refroidi un Stade de France déjà bien glacé par la température ambiante. Avec quatre drops, dont trois de Sanchez (un d’Hernandez), les Pumas ont posé leur patte sur un match sans grandes envolées. Ajoutez à cela deux pénalités de ce même Sanchez et l’Argentine l’emportait donc en terre française malgré une dernière action folle et un essai refusé à Scott Spedding (13-18). Ce soir-là, le numéro 10 argentin a un peu plus, contribué à l’histoire du rugby de son pays. Bonne retraite monsieur Sanchez.