L’affaire fait jaser tout le rugby français depuis des semaines : où jouera Uzair Cassiem la saison prochaine ? Après un vrai jeu de chaises musicales entre Oyonnax, Nice et Biarritz, et au milieu d’un imbroglio juridique XXL, c’est finalement l’Ain qui semble tenir la corde. Mais l’histoire est loin d’être bouclée…
Nice pensait tenir son coup, mais Cassiem fait machine arrière
Au départ, tout paraît simple. En février, le Stade Niçois, relégué en Nationale, annonce fièrement l’arrivée du troisième-ligne sud-africain (35 ans, 8 sélections avec les Boks). Précontrat signé, visuel officiel, message de bienvenue : sur la Côte d’Azur, tout le monde s’y voit déjà.
Mais c’était sans compter sur la tournure ubuesque du dossier. Au printemps, Cassiem annonce qu’il ne viendra pas à Nice, pointant du doigt un « montage juridique et financier illégal » autour de son engagement. La rupture ne plaît pas du tout aux dirigeants niçois, qui sortent alors la grosse artillerie : une clause de 200 000 euros à payer en cas de rupture du contrat.
Biarritz tente un coup, mais recule devant l’addition
Soudain, nouvelle donne : Cassiem rêve d’enfiler le maillot du Biarritz Olympique pour rester au Pays basque, malgré la fin de son histoire avec Bayonne (95 matchs, 4 saisons pleines). Les discussions s’enclenchent, le BO y croit… mais les finances, elles, disent non. Impossible pour le club de s’aligner sur la fameuse indemnité de 200 000 euros réclamée par Nice.
Résultat : Biarritz lâche l’affaire, la porte se referme.
Oyonnax débarque et rafle la mise… ou presque
Dans le flou général, Oyonnax (12e de Pro D2 la saison passée) ne traîne pas. Les dirigeants de l’Ain profitent de l’occasion pour avancer leurs pions et finalisent la signature de Cassiem pour une saison. Pour Oyonnax, l’arrivée du puissant Sud-Africain tombe à pic pour renforcer un effectif en reconstruction, tout en apportant de l’expérience à une équipe qui a souffert l’an dernier.
Bataille juridique : Nice contre-attaque, la LNR s’en mêle
L’histoire ne s’arrête pas là. En pleine officialisation à Oyonnax, Nice balance son propre communiqué de bienvenue sur les réseaux sociaux, histoire de remettre un jeton dans la machine. Jean-Baptiste Aldigé, président niçois, attaque sur tous les fronts : commission juridique de la Ligue Nationale de Rugby, prud’hommes, action au civil contre Oyonnax… Personne ne lâche l’affaire, et la bataille s’annonce longue.
Entre mercato et feuilleton, un vrai scénario de série
Ce feuilleton met en lumière les coulisses parfois délirantes du mercato rugby : contrats pas toujours béton, agents débordés, clubs qui flairent les bons coups… et joueurs qui tentent de garder la main sur leur avenir. Nice crie au scandale, Biarritz rumine ses regrets, Oyonnax avance à fond, et Cassiem ? Lui, il essaie juste de trouver un terrain pour jouer la saison prochaine, pendant que les avocats planchent sur les recours possibles.
La suite ? Entre pelouse et tribunaux, le suspense continue
Pour l’instant, Uzair Cassiem porte le maillot d’Oyonnax à l’entraînement, mais tant que la justice (sportive ou civile) n’a pas tranché, l’histoire reste ouverte. Le feuilleton est loin d’avoir livré son épilogue. Une chose est sûre : le rugby hexagonal n’avait pas vu un tel imbroglio depuis belle lurette.
Sources : Sud Ouest,
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO