Toulouse – LOU : le leader sort les crocs, Lyon veut sauver la face

Ce dimanche à 17h30, le Stade Toulousain accueille un LOU secoué mais pas résigné, pour la 25e journée du Top 14. Les Rouge et Noir veulent marquer les esprits avant les phases finales. Lyon, en quête de rébellion, débarque avec l’intention de résister à la tempête.

Toulouse veut du rythme et des certitudes

Qualifié directement pour les demi-finales et assuré de terminer premier, le Stade Toulousain n’a rien à jouer sur le plan comptable. Pourtant, Ugo Mola et son staff ont fixé une feuille de route claire : remettre de l’intensité, gagner en fluidité et retrouver du plaisir, après un mois de mai frustrant, marqué par une élimination en Champions Cup face à Bordeaux et une défaite à domicile contre le Racing (35-37).

Dans le viseur : le record de points inscrits sur une saison régulière. Avec 813 unités au compteur, Toulouse peut dépasser les 830 points de Clermont en 2021, dès ce dimanche. Mais plus encore, il s’agit de relancer les cadres revenus récemment de blessure — Ntamack, Ramos, Chocobares, Cros — et de faire monter la température interne dans le groupe avant la demie.

Clément Poitrenaud l’a résumé simplement : « Chaque joueur a un défi individuel à relever. Ceux qui veulent jouer la demie doivent le montrer dès maintenant. »

Lyon veut rebondir dans un contexte compliqué

Côté lyonnais, la dynamique n’est pas idéale, mais le LOU n’a pas baissé pavillon. La finale perdue de Challenge Cup face à Bath (37-12) a laissé des traces. Physiquement entamés, les hommes de Fabien Gengenbacher restent aussi sur deux défaites en Top 14, dont une à domicile contre Pau.

La 11e place actuelle n’est pas éliminatoire, mais l’accession au Top 6 semble désormais très compromise. Le club joue donc gros sur le plan symbolique : retrouver de la cohésion, de l’orgueil, et stopper une série noire à l’extérieur (2 victoires sur les 29 derniers déplacements).

Toulouse aligne du lourd

Pas question de bricoler côté toulousain. La compo est solide, dense, très proche d’un XV de phase finale. Ntamack et Ramos sont titulaires, Capuozzo et Mallia occupent les ailes, et la troisième ligne Jelonch – Willis – Cros a fière allure.

La compo de Toulouse :
1. Neti – 2. Marchand (cap) – 3. Merkler
4. Brennan – 5. Flament
6. Cros – 7. Willis – 8. Jelonch
9. Graou – 10. Ntamack
11. Mallia – 12. Chocobares – 13. Costes – 14. Capuozzo
15. Ramos

Remplaçants : Cramont, Baille, Vergé, Placines, Roumat, Lebel, Ahki, Aldegheri

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Du côté du LOU, la rotation est plus contrainte que volontaire, avec un mélange de titulaires fatigués et de jeunes prometteurs. L’objectif est simple : limiter la casse, tout en tentant de montrer un autre visage.

La compo du LOU :
1. Rey – 2. Marchand (cap) – 3. Aptsiauri
4. Geraci – 5. Lavanini
6. Blanc Mappaz – 7. Allen – 8. Gouzou
9. Page-Relo – 10. Méliande
11. Ioane – 12. Millet – 13. Parisien – 14. Dumortier
15. Tchaptchet

Remplaçants : Chat, De Benedittis, William, Lambey, Cassang, Berdeu, Regard, Maalo

Les chiffres ne mentent pas

Les bookmakers donnent Toulouse ultra-favori : cote à 1.01 pour une victoire, 11 pour Lyon, 38 pour un nul. Sur le terrain, la dernière confrontation entre les deux équipes avait fini sur un 17-17 à Gerland, en décembre. Mais depuis, les dynamiques se sont inversées.

Toulouse est remonté comme une pendule et veut refermer la phase régulière avec du rythme et de la confiance. Lyon, lui, tente de freiner sa chute et d’éviter une fin de saison à l’eau tiède.

Une opposition de styles et d’états d’esprit

D’un côté, une équipe qui vise l’excellence et cherche à corriger ses récentes failles. De l’autre, un groupe qui espère retrouver un minimum d’allant collectif pour ne pas finir dans l’anonymat. Pas la même énergie, pas la même urgence, pas la même pression.

Mais l’histoire du Top 14 a souvent réservé des surprises. Reste à voir si Lyon a encore les ressources pour faire mentir les pronostics. Et si Toulouse transformera la frustration de mai en un mois de juin triomphal.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO