Top 14 : La Rochelle cartonne, le Racing surprend, Paris respire… une 24e journée pleine de bascules

Grosse tension sur les pelouses du Top 14 ce week-end. À deux journées de la fin, la 24e journée a secoué le classement dans tous les sens. Entre les renversements de situation, les surprises, les explosions offensives et les premières certitudes pour les phases finales, rien n’a été calme.

La Rochelle a déroulé, Paris a soufflé, Vannes a craqué, le Racing s’est offert un énorme coup à Toulouse. Et les compteurs sont relancés partout.

L’UBB frôle la correction mais s’en sort face à Castres

Tout avait mal commencé pour Bordeaux-Bègles à Chaban. En moins d’un quart d’heure, Castres menait déjà 14-0, la défense bordelaise absente, Arata et Babillot à la fête. Et puis, réaction d’orgueil immédiate : Bielle-Biarrey met le feu, Buros conclut, Lucu y va aussi, Jalibert régale… en 20 minutes, l’UBB retourne tout. À la pause, c’est 29-14, et dès la reprise, Connor Sa y va de son essai. 34-14, l’affaire semblait pliée.

Sauf que Castres n’a pas lâché. Zarantonello marque sur ballon porté, Chabouni enchaîne après une interception, Fernandez claque une pénalité… 34-29, la fin est tendue. Les Tarnais ont même une dernière touche dans les 22 après la sirène, mais leur lancer est cafouillé. L’UBB s’impose dans la douleur, conserve sa 2e place, et Castres repart frustré, mais avec un petit bonus.

Clermont se régale, l’USAP retombe

Clermont n’a pas laissé passer l’occasion. À domicile, les Jaunards ont profité d’une USAP indisciplinée (trois jaunes) pour s’imposer sans trembler, 31-13. Raka a lancé le match, Moala (ou Simone, selon les versions) l’a conclu en beauté, Bonilla a assuré au pied, et la défense a tenu.

En face, Perpignan n’a jamais réussi à installer son jeu, trop pénalisé, trop brouillon. Cette défaite les renvoie à la 13e place, barragiste. Clermont, lui, grimpe à la 6e place et recolle au bon moment.

Bayonne reste intouchable à la maison, Vannes s’en veut

Jean-Dauger est toujours une forteresse. Même un Vannes sans complexe n’a pas réussi à y faire tomber Bayonne, malgré une première mi-temps de feu. Les Bretons mènent 25-19 à la pause, avec Tuilagi et Picquette en pointe. Mais au retour des vestiaires, l’Aviron enchaîne un 19-0 express, avec un doublé de Federico Mori, et s’envole vers un succès 38-32.

Vannes s’accroche, marque en fin de match par Kite, et obtient une dernière possession pour renverser le tout. Mais la défense bayonnaise tient bon. Résultat : Bayonne valide sa place en phase finale, reste invaincu chez lui. Vannes, bon dernier, voit le maintien s’éloigner, même s’il montre qu’il ne veut rien lâcher.

Pau fait tomber Toulon et relance la machine

La Section Paloise a frappé fort. Devant un public du Hameau en fusion, les Béarnais ont pris le large dès la première période contre Toulon. Trois essais (Kaulashvili, Gailleton, Manu), un Simmonds parfait, et à la 55e minute, c’est 25-0. Le RCT est sonné.

Mais Toulon a de la ressource. Jaminet, Villière, puis Sinckler trouvent l’en-but en dix minutes, et reviennent à 25-21. La fin est irrespirable, mais Pau s’accroche, gratte des ballons, défend avec le cœur. Victoire méritée, qui les remet dans le coup. Toulon, de son côté, perd gros dans la course au Top 2.

Le Stade Français renverse Lyon et respire enfin

Quel match à Jean-Bouin ! Lyon démarre fort, mène 17-0, Berdeu déroule, Paris est à la rue. Mais un essai de Barré puis un autre de Dakuwaqa sur interception relancent tout. À la pause, 17-14. Ensuite, c’est un chassé-croisé. Pénalité, essai de pénalité, essai de Tuisova, pénalité de Berdeu… À deux minutes du terme, le LOU mène 30-28.

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Mais Zack Henry hérite d’une pénalité sur les 40 mètres. Il la passe, Paris gagne 31-30, et sort enfin de la zone rouge. Grosse désillusion pour le LOU, qui a manqué de maîtrise au pire moment.

Le Racing 92 fait chuter le leader à domicile

Exploit total du Racing à Ernest-Wallon. Les Franciliens ont fait tomber le Stade Toulousain chez lui, une première cette saison. Nolann Le Garrec a été partout (essai, 17 points au pied), Fickou a fait la différence, Imhoff a été précieux. Malgré trois cartons jaunes, le Racing a tenu, s’est battu en défense, et n’a jamais craqué.

Toulouse, déjà qualifié, a tenté de revenir par Flament, Willis, Cramont. Mais la défense francilienne a tenu bon jusqu’au bout : victoire 37-35, maintien validé pour le Racing, et gros coup au moral pour Toulouse, même si leur première place n’est pas menacée.

La Rochelle roule sur Montpellier et grimpe dans le Top 6

La Rochelle a déroulé à Deflandre. Victoire 47-18 contre Montpellier, avec cinq essais (Nowell, Botia, Paiva, Leyds, Dulin) et un Hastoy parfait au pied (22 points). Match maîtrisé de bout en bout, avec du rythme, de l’intensité et beaucoup de justesse.

Le MHR, en face, a tenu un quart d’heure, marqué deux essais, mais n’a jamais été dans le rythme. Cette lourde défaite les relègue à la 8e place, à cinq points du Top 6. La Rochelle, elle, remonte à la 5e, et envoie un message clair : elle sera là au rendez-vous.

En bas de tableau : Paris respire, Perpignan inquiète, Vannes s’accroche

Le grand gagnant, c’est Paris, qui sort enfin de la zone rouge. Perpignan, incapable d’enchaîner après sa victoire contre Vannes, rechute à Clermont et retombe 13e. Quant à Vannes, sa défaite frustrante à Bayonne le maintient en dernière position. À deux journées de la fin, le duel à trois pour éviter la descente est totalement relancé. Le Racing, lui, s’est définitivement mis à l’abri avec sa perf’ à Toulouse.

En haut : Toulouse et Bordeaux aux commandes, La Rochelle et Clermont reviennent fort

Toulouse reste leader, malgré la défaite. Bordeaux-Bègles est bien parti pour sécuriser sa demi-finale. Bayonne, mathématiquement qualifié, peut viser un barrage à domicile. Derrière, la bagarre est intense entre Toulon, Castres, La Rochelle, Clermont et Montpellier, encore en vie. Pau s’invite même dans le match avec sa victoire surprise.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO