À quelques jours de leur première demi-finale de Top 14 depuis plus de quarante ans, les Bayonnais avancent à pas comptés. À l’entraînement, plusieurs visages familiers manquent à l’appel. Et pas des moindres : Manu Tuilagi, Baptiste Chouzenoux, Arthur Iturria et Cheikh Tiberghien sont tous incertains pour affronter le Stade Toulousain vendredi soir à Lyon.
Tuilagi toujours à l’arrêt, Mori en embuscade
Manu Tuilagi, véritable totem du vestiaire basque, n’a toujours pas remis les crampons depuis sa blessure aux côtes survenue face à Toulon le 7 juin. Malgré sa présence continue autour du groupe, l’Anglais n’a pas repris le moindre exercice de rugby. En attendant, c’est Federico Mori qui continue de se préparer à le suppléer en premier centre, avec Sireli Maqala en soutien.
Le staff reste flou, mais l’idée fait son chemin : sauf miracle, Tuilagi ne sera pas sur la pelouse du Groupama Stadium. Un vrai coup dur, tant son aura rassure sur et en dehors du terrain. Camille Lopez le disait vendredi : « Quand Manu parle, tout le monde écoute… et exécute. »
Chouzenoux, le spectre des commotions
Encore plus préoccupant : le cas Baptiste Chouzenoux, sorti sur commotion lors du barrage contre Clermont (20-3). Le flanker, maître des airs et véritable métronome de la touche bayonnaise, connaît bien le sujet. L’an dernier, une série de commotions lui avait fait manquer quatre mois de compétition.
Ce lundi, il s’est contenté de courir seul. Pas un ballon, pas un contact. Interpellé par des supporters sur sa présence vendredi, il a lâché un laconique : « Je ne sais pas. » Difficile de faire plus flou. Le staff médical continue de suivre les différents protocoles. Il a validé le second test, mais échoué au premier. Rien n’est encore acté, mais la prudence domine.
En son absence, Esteban Capilla s’est glissé dans la rotation à l’entraînement. Le jeune troisième ligne, suspendu face à Toulon il y a dix jours, se tient prêt.
Iturria et Tiberghien aussi aux abonnés absents
Arthur Iturria et Cheikh Tiberghien n’ont pas non plus pris part à la séance de ce début de semaine. Tiberghien, précieux à l’arrière face à Clermont, pourrait être remplacé par Yohan Orabé si sa situation ne s’améliore pas rapidement. Quant à Iturria, aucune précision officielle, mais son absence du collectif lundi n’est pas passée inaperçue.
Pour compenser, Alexander Moon a pris ses repères aux côtés de Baptiste Héguy en deuxième ligne, pendant que Giovanni Habel-Küffner bossait en numéro huit avec Capilla et Bruni.
Le groupe garde le sourire… pour l’instant
Malgré cette série de pépins, l’ambiance autour du groupe reste étonnamment sereine. Ce lundi matin, entre concours de wall ball et réveil musculaire sur le synthétique annexe de Jean-Dauger, les sourires étaient de sortie. L’enjeu ? Énorme. La pression ? Pour plus tard.
Mais la réalité est là : à quatre jours d’un choc contre le mastodonte toulousain, Bayonne pourrait devoir composer sans plusieurs de ses cadres. L’entraînement de mardi matin, le dernier avant la mise en place à Lyon, sera scruté de très près.
Le rêve basque tient toujours. Mais il se joue désormais sur un fil.
Source : Rugbyrama
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO