Ce vendredi soir, Jean-Dauger s’apprête à vivre un moment qu’il attendait depuis longtemps : Bayonne accueille Clermont pour un barrage du Top 14 qui a tout du match à part. Entre retrouvailles pleines de souvenirs, blessures de dernière minute et ambiance déjà brûlante autour du stade, ce premier « rendez-vous » des phases finales s’annonce explosif.
Bayonne privé de Tuilagi mais fidèle à sa dynamique
Grosse tuile pour l’Aviron : Manu Tuilagi ne sera pas sur la pelouse, touché aux côtes lors du dernier match contre Toulon. Pas vraiment le timing rêvé, mais Bayonne n’a pas eu à cogiter longtemps. Federico Mori prend le relais au centre, alors que l’Argentin Mateo Carreras, un temps incertain, sera finalement bien là à l’aile. Pour le reste, pas de révolution : on reprend la même équipe que face au RCT, avec Segonds à l’ouverture, pendant que Camille Lopez attend son heure sur le banc, prêt à jouer (peut-être) ses dernières minutes sous les couleurs basques à Jean-Dauger.
Côté avants, c’est du solide : Arthur Iturria emmène tout le monde au combat, avec une troisième ligne Cassiem-Bruni-Chouzenoux qui ne lâche rien et un pack qui a fait la différence toute la saison à la maison.
Clermont : stabilité, jeunesse et envie de revanche
L’ASM, elle, a débarqué au Pays basque sans chambouler quoi que ce soit. Même équipe que lors du match décisif à Montpellier, avec Baptiste Jauneau à la mêlée (et capitaine), Urdapilleta à l’ouverture, et une ligne de trois-quarts qui combine punch et vitesse (Raka, Delguy, Newsome).
Devant, Fischer, Sowakula et Tixeront sont alignés pour mettre du rythme, alors que le banc gagne en densité avec Michael Ala’alatoa. Bref, Clermont arrive avec sa meilleure formule du moment, prêt à contester l’invincibilité de Bayonne à Jean-Dauger.
Iturria-Lopez, duel avec le passé
Difficile de ne pas s’arrêter sur le clin d’œil de ce barrage : Iturria et Lopez croisent ce soir leur ancienne maison. Huit saisons à Clermont pour chacun, un titre de champion en 2017, un Challenge européen… et des souvenirs plein la tête. Forcément, l’émotion sera là, mais le capitaine basque le dit lui-même : « Je fais abstraction. Pas de message cette semaine aux copains, c’est la règle quand je joue contre eux. » Place au terrain, à la gagne, et à l’histoire à écrire côté Aviron.
Un barrage qui sent la poudre
Dans les tribunes, l’excitation est montée toute la semaine. Bayonne n’a jamais connu les phases finales de l’ère professionnelle. Le stade sera plein, l’ambiance au rendez-vous et la pression aussi, sur le terrain comme autour. L’invincibilité à Jean-Dauger donne un petit supplément de confiance aux Basques, mais tout le monde sait que Clermont a terminé la saison en boulet de canon, décrochant sa place sur le fil.
Sur la pelouse, le duel des packs promet d’être musclé, et la moindre erreur pourrait peser très lourd. Il faudra surveiller le centre bayonnais, privé de Tuilagi, mais aussi la capacité des Clermontois à gérer la ferveur locale.
Les compos en détail
Bayonne :
Tiberghien ; Spring, Maqala, Mori, Carreras ; Segonds, Rouet ; Chouzenoux, Cassiem, Bruni ; Moon, Iturria (cap.) ; Tagi, Bosch, Cormenier.
Remplaçants : Martin, Castillon, Heguy, Habel-Küffner, Machenaud, Lopez, Erbinartegaray, Scholtz.
Clermont :
Newsome ; Delguy, Darricarrère, Simone, Raka ; Urdapilleta, Jauneau (cap.) ; Fischer, Sowakula, Tixeront ; Ceyte, Simmons ; Montagne, Fourcade, Akhaladze.
Remplaçants : Fainga’a, Ala’alatoa, Yato, Lanen, Hemery, Bézy, Belleau, Ojovan.
La soirée de tous les possibles
Ce Bayonne-Clermont a tout pour faire basculer une saison, et marquer les mémoires des supporters des deux camps. Première historique pour l’Aviron, retrouvailles chargées pour ses deux leaders, et duel qui promet entre deux équipes qui n’ont rien à perdre. Il y aura de la tension, des sourires, quelques larmes peut-être… et un billet pour les demi-finales à la clé.
(Sources : Rugbyrama, L’Équipe)
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO