Top 14 – Bordeaux-Bègles régale, écrase Toulon et lance le choc de l’année face à Toulouse

Samedi soir à Lyon, l’Union Bordeaux-Bègles a envoyé un message fort à tout le rugby français : elle a surclassé Toulon (39-24), s’ouvrant la route d’une finale brûlante face à son vieux rival Toulouse. L’histoire n’aurait pas pu être mieux écrite pour offrir un remake sous haute tension après la gifle subie l’an dernier. Et si cette fois c’était la bonne pour les Girondins ?

L’UBB met la pression d’entrée et ne lâche rien

Dans un Groupama Stadium chauffé à blanc, la bande de Yannick Bru n’a pas attendu pour donner le ton. D’entrée, ça joue vite, ça tape fort et les deux équipes répondent coup pour coup. Jalibert ouvre le score sur pénalité, Jaminet lui rend la pareille, puis Bordeaux accélère. Depoortere file derrière la ligne, et le public sent tout de suite que ce ne sera pas une soirée banale. Le rythme est dingue, la chaleur aussi, et les Bordelais prennent le dessus dans l’engagement.

Toulon s’accroche comme il peut, se fait peur avec la blessure de Buros mais se relance juste avant la pause grâce à un éclair de Fainga’anuku. À la mi-temps, rien n’est encore joué (15-10), mais déjà l’UBB a mis la main sur le match.

Maxime Lamothe en mode superstar, Toulon craque

La seconde période ? C’est un vrai récital pour les Girondins. Maxime Lamothe s’offre un triplé (rien que ça !), Moefana régale à la passe, et Jalibert joue les chefs d’orchestre avec brio. L’essai de Damian Penaud, sur un coup de pied millimétré, fait lever tout le stade. Toulon, dépassé physiquement et nerveusement, craque complètement en dix minutes. Halagahu prend un jaune, l’UBB déroule et le score enfle. Seuls Tuicuvu et Gigashvili sauveront la face varoise en fin de match, mais l’affaire était pliée bien avant.

Sur le terrain, l’impression de puissance et de maîtrise laissée par Bordeaux fait oublier toutes les discussions d’avant-match. Les Bordelais surfent sur la vague de leur sacre européen, et ils n’ont jamais semblé aussi déterminés.

Revanche géante contre Toulouse : un an après le naufrage

Dans tous les esprits bordelais, une date revient : 28 juin 2024, ce jour où Toulouse avait humilié l’UBB en finale (59-3). Depuis, l’eau a coulé sous les ponts. Les Girondins ont pris une dimension européenne, et surtout, ils ont déjà battu Toulouse cette saison, en demi-finale de Champions Cup. Pour cette finale au Stade de France, Bordeaux ne vient plus en victime, mais en challenger gonflé à bloc. Le doublé coupe d’Europe – Top 14 est désormais un vrai objectif.

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Toulouse, favori sur le papier mais loin d’être intouchable

Toulouse, de son côté, arrive sans trop de certitudes. Oui, les Rouge et Noir ont encore fini premiers et ils ont éliminé Bayonne, mais la machine a montré des signes de fatigue. Dupont est toujours à l’infirmerie, Capuozzo et Mauvaka aussi. Même Bielle-Biarrey est incertain côté bordelais après une commotion. Le banc toulousain reste solide avec Ramos, Ntamack, Marchand, mais la dynamique semble moins écrasante que l’an passé.

Entre une UBB revancharde et des Toulousains en mode “patron sur la corde raide”, tous les ingrédients sont réunis pour un choc vraiment ouvert.

Le rugby français va se régaler

Sur le papier, difficile de rêver mieux : la finale réunit les deux meilleures équipes de la saison, les deux derniers champions d’Europe, et un paquet d’internationaux tricolores prêts à se rendre coup pour coup.

La dernière finale avait viré au cauchemar pour Bordeaux, mais tout le monde attend une explication bien plus serrée cette année. On veut voir du jeu, de l’intensité, des duels entre Penaud et Ntamack, entre Ramos et Jalibert. Bref, une vraie fête du rugby.

Place à la revanche : semaine de feu pour Bordeaux et Toulouse

Bordeaux aura une semaine pour digérer ce nouvel exploit et préparer le grand rendez-vous. Le Stade de France sera plein à craquer, l’ambiance s’annonce électrique et personne ne veut rater ce rendez-vous. Cette fois, l’UBB ne viendra pas pour regarder Toulouse soulever le Brennus. La revanche est en marche, et le rugby français s’apprête à vivre un sommet qui s’annonce épique.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO