Stade, ras-le-bol et plan B : Mohed Altrad met la pression à Montpellier

Le président du Montpellier Hérault Rugby, Mohed Altrad, menace de quitter le GGL Stadium et de construire un nouveau stade. En toile de fond : une vraie brouille avec la mairie, et un ras-le-bol qui ne date pas d’hier.

“On peut construire notre stade, s’il le faut”

Mohed Altrad n’y est pas allé par quatre chemins cette semaine. Face à la presse, il a livré un discours tranchant, teinté de frustration. Selon lui, le GGL Stadium — propriété de Montpellier Méditerranée Métropole — n’est plus du tout adapté au standing du club. “Le stade est vieillissant, dépassé”, martèle le patron du MHR, avant de glisser qu’il serait classé “avant-dernier du Top 14” sur les critères d’infrastructure.

Le terrain, la logistique, les conditions d’accueil, tout semble poser problème à ses yeux. Il rappelle notamment que l’hiver dernier, deux matchs ont dû être délocalisés à Béziers, la pelouse étant trop endommagée pour jouer. Et si les choses ne bougent pas ? Le MHR pourrait bien s’installer là-bas “de façon plus régulière”. Un message limpide.

Un projet à 200 millions dans les cartons

Mais Mohed Altrad n’est pas homme à attendre indéfiniment. Pour contourner l’impasse, il a déjà en tête un plan B : construire un nouveau stade privé, flambant neuf. Un “village rugby” d’un autre niveau, avec centre d’entraînement, infrastructures modernes et une capacité taillée pour les grandes affiches. Le tout pour un budget estimé à 200 millions d’euros. “Je peux financer ce projet seul”, affirme-t-il. Le ton est clair : pas besoin d’autorisation, pas besoin d’aide publique. Juste un terrain et un peu de temps.

Le torchon brûle avec la mairie

Cette sortie médiatique s’inscrit dans un contexte tendu entre Mohed Altrad et le maire de Montpellier, Michaël Delafosse. Le président du club reproche à la mairie son immobilisme sur les questions sportives. “Rien n’est fait pour le rugby, ni pour le football, ni pour le handball”, tacle-t-il. Selon lui, le sport pro est tout simplement “abandonné” à Montpellier.

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Déjà par le passé, Altrad avait proposé de racheter le GGL Stadium. Refus net de la Métropole. Depuis, les échanges se sont durcis. Les critiques sont désormais publiques, assumées, répétées.

Un ultimatum à prendre au sérieux

Le coup de pression d’Altrad ne relève pas du simple coup de com’. Il est pragmatique : si Montpellier ne soutient pas son club, il ira voir ailleurs. Le terrain de Béziers est déjà prêt, un projet de stade est sur la table, et les tensions politiques ne semblent pas près de s’apaiser.

Pour les supporters, c’est l’inquiétude qui monte. Voir leur club quitter le GGL Stadium — ou pire, Montpellier — aurait des conséquences lourdes, sportivement et symboliquement. Le bras de fer est lancé. Reste à savoir qui cèdera en premier.

Source : Rugbyrama

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO