Sabordage en règle : le Stade Français s’écroule après avoir mené de 26 points à Montpellier

Le Stade Français a vécu un après-midi cauchemardesque ce samedi au GGL Stadium, où il a vu fondre une avance de 26 points pour finalement s’incliner 38-32 face à Montpellier. Un scénario invraisemblable, qui résume à lui seul la saison parisienne.

Une entame de rêve, une première mi-temps maîtrisée

Tout allait bien pour les Parisiens. Une entame propre, un adversaire complètement à côté de son rugby, et un tableau d’affichage qui tournait en leur faveur. Ezeala lançait les hostilités dès la 3e minute, suivi par Halaifonua après une interception de Marchant, puis Peyresblanques concluait un beau mouvement juste avant la pause. À 22-3, puis 29-3 après la reprise, tout semblait sous contrôle.

Le Stade Français déroulait un rugby simple mais efficace, bien aidé par le vent dans le dos et un Montpellier aux abonnés absents. Sur le bord du terrain, Paul Gustard pouvait se féliciter d’une première période solide, probablement la plus aboutie de son équipe cette saison.

Puis, la bascule : 35 minutes d’effondrement total

Et puis plus rien. Ou plutôt, tout l’inverse. Dès l’essai du pilier Baptiste Erdocio (47e), les Montpelliérains ont commencé à y croire. Le public, jusque-là résigné, s’est remis à pousser. Et côté parisien, c’est le néant. Plus de discipline, une défense aux abonnés absents, et une conquête qui s’est disloquée.

George Bridge, Ngandebe, Arthur Vincent… les Héraultais ont tous trouvé les failles d’une défense désorganisée. Et au bout du suspense, c’est Christopher Tolofua qui est venu crucifier les Soldats Roses sur la sirène. En face, les joueurs du Stade Français regardaient leurs crampons.

Gustard désabusé, Barré désemparé

En conférence de presse, le manager anglais n’a pas tourné autour du pot. « C’est la pire deuxième période que j’aie vue de la part d’une équipe que j’entraîne. Catastrophique, manque d’énergie, de physique, d’envie », a lâché Paul Gustard, repris par L’Équipe.

Il a pointé le manque de constance de ses joueurs, mais aussi, à demi-mot, certaines décisions arbitrales discutables : « Leur 5 et leur 18 plongent dans le ruck sur la dernière action… mais il n’a pas voulu revoir à la vidéo. »

Léo Barré, lui, n’a pas cherché d’excuses : « On est des enfants, voilà… On mène de 20 points, et on craque. Moi le premier, je fais deux grosses fautes. C’est notre saison résumée. » (source : L’Équipe). Il a aussi reconnu que l’image du club auprès des arbitres ne jouait pas en leur faveur : « On est très casse-c… à arbitrer ».

Montpellier se relance dans la lutte pour le maintien

Côté MHR, on savourait un succès qui change beaucoup de choses. Après une première période ratée, les leaders de vestiaire ont repris les choses en main. Arthur Vincent a secoué les lignes, Stuart Hogg a su canaliser le jeu, et la dernière charge de Tolofua a fait exploser le stade.

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Pour Montpellier, ce match pourrait servir de référence. Après un come-back manqué à Pau, celui-ci remet l’équipe sur la route du maintien, avec l’espoir que cette remontée marque un tournant dans une saison chaotique.

Le Stade Français en pleine crise de confiance

Côté parisien, c’est la soupe à la grimace. Cette défaite, qui aurait pu être une victoire fondatrice, risque au contraire de laisser des traces. Car ce n’est pas la première fois que le Stade Français s’écroule en cours de match. Mais cette fois, l’effondrement a été total.

À trois semaines d’un déplacement très délicat à Toulouse, les Parisiens vont devoir se remettre la tête à l’endroit. La coupure tombe à pic, mais il faudra bien plus qu’une pause pour éviter que la saison ne glisse vers une fin anonyme.

Et vu l’ambiance à la sortie du vestiaire, on peut déjà deviner que les jours à venir seront musclés.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO