RCT – Castres : la revanche ou les vacances, duel électrique sous la chaleur de Mayol

Toulon affronte Castres ce samedi soir à Mayol (21h05) pour un barrage qui sent la poudre. Un match à quitte ou double : direction Lyon pour une demie face à l’UBB, ou clap de fin pour une saison qui ne mérite pas de se terminer là.

Le décor est planté, les compteurs remis à zéro, et les deux équipes ne se feront aucun cadeau.

Toulon recharge ses cadres et envoie du lourd

Après avoir envoyé une équipe mixte à Bayonne pour une défaite sans conséquence (18-10), le staff toulonnais sort les gros calibres pour ce match couperet. Huit changements dans le XV de départ, et pas des moindres. On retrouve notamment Baptiste Serin, Sinzelle, Abadie, Halagahu, et la première ligne reconstituée avec Gros, Baubigny et Sinckler.

Sur les ailes, le polyvalent Tuicuvu profite du forfait de Villière (commotion) pour débuter, pendant que Wainiqolo, en feu ces dernières semaines, garde sa place. Ma’a Nonu et Gigashvili démarrent sur le banc, preuve que Mignoni compte aussi sur ses finisseurs pour faire la différence dans le money time.

Castres débarque solide, malgré les absents

Côté CO, les pépins ne manquent pas. Le duo Cocagi–Goodhue, censé porter l’animation au centre du terrain, est forfait. Résultat : Séguret est titularisé aux côtés de Botitu, dans un tandem improvisé mais expérimenté.

À l’aile, Rémy Baget (déjà 12 essais cette saison) est préféré à Hulleu, tandis que Santiago Arata, très actif cette saison, est reconduit en 9. Devant, Collier est titularisé à droite, seul vrai ajustement d’un pack très stable.

Le CO n’est peut-être pas au complet, mais il conserve ses fondamentaux : une défense dure, un sens du combat aigu et cette habitude de répondre présent dès que l’enjeu grimpe.

Le RCT veut tourner la page de 2024

Impossible pour les Toulonnais d’oublier cette défaite contre La Rochelle il y a un an, dans le même stade, au même stade de la saison. « On avait eu peur », reconnaît Pierre Mignoni, sans fioritures. Cette fois, pas question de flancher. Le mot d’ordre : assumer, oser, et rester lucide.

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Teddy Baubigny évoque une « vraie émulation collective », pendant que Serin souligne que l’équipe s’est préparée toute la saison pour ce moment précis. Une victoire ne serait pas une fin, mais enfin un vrai début. Une confirmation que ce groupe a avancé.

Castres, l’expérience tranquille

Castres, de son côté, avance sans bruit mais avec du vécu. Finaliste en 2022, toujours accrocheur dans ces matchs à élimination directe, le club tarnais sait comment appréhender ce genre de rendez-vous. Et il ne viendra pas à Mayol pour faire de la figuration.

Sans ses cadres habituels au centre, Castres reste redoutable par sa cohésion. Un pack solide, un jeu simple mais parfaitement exécuté, et une discipline souvent au rendez-vous. C’est une équipe qui n’a pas besoin de dix occasions pour frapper.

Une soirée qui pourrait basculer à tout moment

Toulon aura l’avantage du terrain, du public et de l’envie de réparer une saison 2023 frustrante. Castres arrive plus léger, mais avec la certitude de savoir jouer les matchs qui comptent.

Les deux clubs ont les armes pour l’emporter. Tout pourrait se jouer sur un détail, une inspiration, une erreur. Le genre de match où rien n’est écrit, sauf qu’il n’y aura qu’un seul survivant.

À 21h05, Mayol ne retiendra pas les intentions. Il retiendra ceux qui ont osé.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO