Le Racing 92 pensait avoir tout bien fait pour la dernière de Henry Chavancy à la maison. Mais à l’Arena, ce sont les Montpelliérains qui ont raflé la mise, victoire 27-25, dans un match complètement fou, entre carton rouge, essai du vétéran et pénalité de la gagne à deux minutes de la fin. Résultat : Paris pleure, Montpellier rêve encore de Champions Cup.
Chavancy, essai d’entrée pour son jubilé
Difficile d’écrire un plus beau début de scénario. Pour son dernier match à domicile, Henry Chavancy n’a mis que deux minutes à planter un essai, servi à la perfection par son ouvreur. L’Arena explose, l’émotion est palpable, ses coéquipiers le portent… et le Racing mène rapidement 7-0. Un départ de rêve pour le trois-quarts centre de 37 ans, après 18 saisons chez les Ciel et Blanc.
Montpellier perd Vunipola… mais revient plus fort
Le Racing a continué à appuyer avec un deuxième essai signé Nolann Le Garrec, pendant que le jeune Akrab rentrait côté Montpellier pour ses premières minutes dans l’élite. Puis gros coup dur pour le MHR : Billy Vunipola est expulsé juste avant la mi-temps (37e) pour un déblayage trop appuyé. À ce moment-là, tout semble basculer pour les Héraultais. À 14 contre 15, menés 15-7 à la pause, ça sent la galère.
Mais les hommes de Joan Caudullo ont plus d’un tour dans leur sac. Et surtout une énorme dose de caractère.
Le Garrec impeccable, mais le MHR serre les dents
Le Racing pense gérer tranquillement la deuxième période avec une pénalité de Le Garrec (18-7), mais Montpellier frappe : Tauleigne en force, Akrab plein de culot, et Uelese en opportuniste. D’un coup, les Héraultais mènent 21-18, puis 24-18 après une pénalité de Bouthier. Dans l’Arena, l’ambiance est plus tendue. Les Racingmen s’en remettent une fois de plus à Le Garrec, propre au pied, puis à Baudonne, qui file derrière la ligne à la 74e. Le Racing repasse devant : 25-24.
Fin de l’histoire ? Pas encore.
Bouthier calme tout le monde à deux minutes du terme
Dans les dernières minutes, le MHR pousse, insiste, et finit par obtenir une pénalité très légèrement excentrée. Anthony Bouthier s’élance à la 78e, plein de sang-froid, et passe les trois points de la gagne. Montpellier repasse devant 27-25. Cette fois, c’est bien fini.
Montpellier se replace, le Racing sort du jeu
Avec ce succès inattendu à l’extérieur, Montpellier revient à trois points de la 8ᵉ place et jouera sa qualification face à Clermont lors de la dernière journée. Une belle opération pour une équipe qui, malgré une infériorité numérique pendant 43 minutes, a montré une vraie capacité à tenir, résister, et frapper fort au bon moment.
Le Racing, lui, est officiellement éliminé de la course aux phases finales. Pour la première fois depuis 2009, les Franciliens n’y seront pas. Un échec collectif mal venu, surtout dans un match chargé en émotion avec les adieux de plusieurs anciens : Chavancy, mais aussi Eddy Ben Arous, Boris Palu et Nolann Le Garrec qui pourrait lui aussi changer d’air prochainement.
Un dernier déplacement sans enjeu
Le Racing clôturera sa saison à Lyon, sans rien à jouer, dans un match qui servira juste à finir proprement. Montpellier, en revanche, jouera sa finale face à l’ASM au GGL Stadium, avec la Champions Cup dans le viseur.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO