Fritz Lee, de l’ASM Clermont Auvergne, fait face à des accusations graves après un incident survenu lors d’une soirée en octobre. Retour sur une affaire qui secoue le rugby français.
Une altercation qui dégénère
Le 19 octobre, après une victoire éclatante de l’ASM face à Vannes (55-33), Fritz Lee, troisième ligne samoan de 36 ans, célébrait l’événement dans un bar clermontois. La soirée a pris une tournure dramatique lorsque Lee, visiblement alcoolisé, aurait blessé une serveuse en lançant une chaise. La victime, souffrant d’une fracture du poignet, s’est vu prescrire une ITT de 30 jours.
La plainte, déposée rapidement, a conduit à une enquête confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée. Le joueur a été convoqué et placé en garde à vue le 4 décembre, où il a reconnu les faits.
Réactions du club et conséquences sportives
Le club clermontois, par la voix d’un communiqué mi-novembre, a fermement dénoncé les comportements de certains de ses joueurs, affirmant que de tels actes étaient incompatibles avec les valeurs de l’ASM. Sans préciser les sanctions prises, le club avait déjà confirmé avoir réagi à l’interne.
Malgré cette affaire, Fritz Lee a continué de jouer, notamment lors de la victoire écrasante de Clermont contre Castres (54-10) samedi dernier.
Un procès au printemps, avec au bout une peine potentiellement très lourde…
L’affaire sera jugée au printemps prochain dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), procédure souvent utilisée pour accélérer le traitement des affaires pénales. Selon le Code pénal, les violences aggravées, notamment en état d’ivresse et ayant causé des blessures importantes, peuvent entraîner des peines allant jusqu’à plusieurs années de prison et des amendes conséquentes.
Un symbole en crise
Fritz Lee, au club depuis près de dix ans et souvent perçu comme un modèle de régularité sur le terrain, voit sa réputation entachée. Ce dossier met également en lumière les problématiques liées aux excès extra-sportifs dans le rugby, un sport où les responsabilités hors du terrain deviennent de plus en plus scrutées.
L’ASM et ses supporters attendent désormais de voir si la justice, mais aussi le club, prendra des mesures exemplaires dans cette affaire qui dépasse largement les frontières du sport.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO
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