Alivereti Raka, notre ailier de Clermont, a eu une semaine de montagnes russes. Après une défaite contre Toulouse, le voilà cible d’insultes sur les réseaux. Plutôt rude comme réveil. Mais ce qui a suivi montre bien que dans le rugby, on ne laisse personne derrière.
Une claque virtuelle qui résonne
Imagines-tu finir un match, déjà pas super content de toi, et bam, des messages qui débarquent te disant des horreurs ? Raka n’a pas juste été énervé, il a été secoué. Pire, ces trolls ont attaqué sa famille. Lui, il a pensé à faire ses valises pour les Fidji. Pas pour les vacances, mais pour fuir tout ce bazar. Dur.
J’étais en colère, mais j’avais surtout beaucoup de tristesse en moi. J’ai montré le message à ma femme, Élodie. Sur l’énervement, je lui ai dit : « J’arrête tout, je veux rentrer aux Fidji auprès de mes parents. » Je suis en France depuis dix ans et c’est la première fois qu’un truc pareil m’arrive. C’est marquant.
Ce message était destiné à me faire du mal. Qu’on parle de rugby, dire que je suis nul, je m’en fous ! Mais insulter mes parents en disant qu’ils sont handicapés, ce qui est faux, ou me souhaiter une grave blessure, j’ai été choqué. Je ne comprenais pas pourquoi on pouvait me dire ça.
La mêlée se forme
Mais voilà, le rugby, c’est pas juste des plaquages et des essais. C’est une famille. Et cette famille a réagi. Des messages de partout, des banderoles d’encouragement, et un soutien sans faille du club, des coéquipiers, même des fans. Cette vague d’amour, c’est ce qui aide Raka à rester debout et à vouloir retourner sur le terrain.
Mercredi, lors de l’entraînement ouvert au public, il y avait des banderoles. Ça fait chaud au coeur.
Rebondir et avancer
Et Raka ? Il veut juste jouer au rugby. Oublier les mauvaises ondes et se concentrer sur ce qu’il aime : le jeu. Cette envie de passer à autre chose, c’est la vraie victoire face à la haine en ligne.
Et maintenant ?
Cette histoire, c’est un rappel. Oui, les réseaux sociaux peuvent être toxiques. Mais c’est aussi l’occasion de se rappeler les vraies valeurs du rugby : l’unité, le soutien, et cette incroyable capacité à se serrer les coudes. Raka n’est pas seul, et cet épisode montre bien que quand les choses se corsent, le rugby sait montrer son meilleur côté.
Alors, chapeau bas à Raka pour sa force, et un énorme merci à cette communauté rugby qui prouve encore une fois qu’elle est en or. C’est ça, le rugby, et c’est pour ces moments qu’on aime ce sport.

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO