Pour la première fois, le fameux derby landais entre Dax et Mont-de-Marsan quitte ses terres d’origine pour se jouer à Bayonne, dans le stade Jean-Dauger.
Cette délocalisation, initiée par le président dacquois Benjamin Gufflet, ajoute une touche d’exception à ce rendez-vous incontournable de la Pro D2, où les deux équipes se retrouvent avec un besoin pressant de points. Un pari ambitieux pour Dax, mais aussi une promesse d’une ambiance survoltée et d’une grande fête du rugby dans le Pays Basque.
Un match qui sort des sentiers battus
En choisissant de jouer hors des Landes, Gufflet fait le pari d’un public conquis malgré la distance. Les supporters ont répondu présent, avec déjà plus de 10 000 billets vendus et une affluence totale attendue entre 12 500 et 13 500 spectateurs, un record d’enthousiasme pour un derby pourtant éloigné de ses bases traditionnelles.
Gufflet le promet : ce déplacement est unique et ne sera pas reconduit. L’idée ? Offrir aux deux clubs landais une vitrine dans un stade prestigieux et profiter d’un contexte exceptionnel, le match étant programmé un samedi après-midi, créneau idéal pour attirer familles et passionnés.
Duel de styles : possession contre alternance
Sur le terrain, les équipes se connaissent bien, mais leurs stratégies diffèrent sensiblement. Dax s’appuie sur un rugby de possession, avec un pack solide, prêt à broyer l’adversaire grâce à ses ballons portés, un secteur où il surpasse largement son voisin montois (54 ballons portés contre 28).
En face, Mont-de-Marsan privilégie le jeu au pied et une approche plus variée, choisissant de jouer plus direct, dans une logique d’alternance qui leur permet de créer des ouvertures inattendues.
Un match sous pression pour deux équipes en quête de rebond
Sur le plan sportif, ce derby arrive à point nommé pour les deux clubs, malmenés en ce début de saison et pointant aux 10e et 11e places du classement.
C’est donc bien plus qu’une simple rivalité qui se jouera samedi : c’est l’occasion pour Dax comme pour Mont-de-Marsan de reprendre confiance, de se stabiliser avant une semaine de repos, et surtout de retrouver un élan pour la suite. Le président Gufflet se souvient d’ailleurs que l’an dernier, le derby avait été un tournant pour Dax, le début d’une série positive qui avait permis au club de s’imposer durablement en Pro D2.
Une fête du rugby landais au Pays Basque
Au-delà du résultat, cette rencontre inédite est aussi une fête pour les deux clubs et leurs supporters, qui se déplacent en masse pour un moment d’exception.
Gufflet, convaincu de l’impact de ce match, a évoqué l’idée d’un spectacle unique, loin des habituels terrains landais, dans un cadre magnifique et avec une affluence qui devrait marquer les esprits. Pour les joueurs, c’est aussi l’occasion de casser la routine, de fouler une nouvelle pelouse et de se donner à fond dans un stade qu’ils ne retrouveront peut-être pas.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO
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