Le troisième ligne Mahamadou Diaby ne digère pas sa mise à l’écart lors des phases finales du Top 14 avec l’Union Bordeaux-Bègles. Bien qu’encore sous contrat jusqu’en 2026, le flanker de 35 ans veut quitter le club dès cet été. Une fin brutale après huit saisons en Gironde.
Le coup de trop pour un cadre historique
C’est un coup de tonnerre de plus dans une intersaison agitée à l’UBB. Selon plusieurs sources, dont Sud Ouest, Mahamadou Diaby a demandé à être libéré de sa dernière année de contrat. Une décision prise après avoir été écarté du groupe pour les matchs les plus importants de la saison : la demi-finale contre Toulon, et la finale face à Toulouse.
Pour un joueur qui a été titulaire toute la phase finale de Champions Cup et qui comptait encore 15 feuilles de match en Top 14 cette saison (dont 9 comme titulaire), l’absence dans ces moments-clés a été vécue comme une humiliation. L’ambiance se serait vite tendue avec le staff, au point de pousser le joueur vers la sortie.
Une réunion décisive en approche
Une rencontre est prévue cette semaine entre Diaby, son agent et Laurent Marti, le président de l’UBB, pour formaliser sa volonté de départ. Les deux parties discuteraient d’une rupture anticipée de contrat à l’amiable. Le joueur, qui n’a jamais été un simple numéro dans le vestiaire girondin, semble déterminé à tourner la page.
L’USAP en embuscade
Le dossier commence déjà à susciter des convoitises et l’USAP serait prête à bondir. Le club catalan cherche du vécu, du caractère et un profil expérimenté pour encadrer sa jeune garde. Diaby, avec près de dix ans de Top 14 dans les jambes, coche toutes les cases.
Un départ sur fond de frustration
Arrivé à Bordeaux en 2016 en provenance de Grenoble, Mahamadou Diaby a tout connu avec l’UBB : la montée en puissance du club, l’instauration durable dans le haut du tableau, les campagnes européennes… et aussi les désillusions. Capitaine pendant plusieurs saisons, leader vocal et respecté, il incarnait l’esprit girondin.
Mais la fin n’a rien d’un tour d’honneur. Le flanker quitte la scène sans adieux officiels, sans reconnaissance, et surtout sans avoir pu participer à ce qui aurait pu être le premier Bouclier de Brennus de l’histoire du club. Une sortie par la petite porte pour un joueur qui méritait sans doute un autre final.
L’UBB à la croisée des chemins
Si le départ de Diaby se confirme, ce sera un vrai symbole qui s’en va. Et un nouveau dossier à gérer pour un club en quête de stabilité après une saison contrastée. Le malaise entre anciens cadres et staff semble bien réel, et ce dossier pourrait bien en cacher d’autres.
En attendant, Diaby prépare ses valises, déterminé à rebondir là où on voudra encore de son engagement sans faille. L’épisode laisse un goût amer, pour lui comme pour ceux qui l’ont vu défendre les couleurs de l’UBB pendant près d’une décennie.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO