Pollock met la misère à Castres : les Tarnais balayés à Northampton

Le Castres Olympique a explosé en deuxième mi-temps face à Northampton (51-16) en quart de finale de Champions Cup. Un match à sens unique marqué par la démonstration du jeune Henry Pollock, auteur d’un doublé qui a fait très mal aux Tarnais.

Un départ timide mais accrocheur

Le début de match n’a laissé aucun répit à Castres. Dès la 6e minute, Freeman profite d’une touche volée pour aplatir, et Smith ajoute les points au pied. Puis c’est Langdon, en force après ballon porté, qui enfonce un peu plus les visiteurs. Le CO, dominé, trouve tout de même une première réponse : Fernandez réduit l’écart sur une pénalité longue distance, avant de conclure lui-même une action en soutien de Geoffrey Palis.

À 15-10, le CO s’accroche. Malgré une défense sous pression, les Tarnais restent dans le match. Mais un carton jaune contre Nakarawa, pour un grattage jugé illicite, change le rythme. Dans la foulée, Alex Coles inscrit le troisième essai anglais, oublié dans une touche jouée rapidement. Heureusement, Fernandez remet trois points juste avant la pause : 20-13 à la mi-temps, le CO est encore dans le coup.

Fernandez rallume une mèche… vite éteinte par Furbank et Pollock

Le retour des vestiaires commence bien pour Castres. Un 50-22 de Fernandez, suivi d’une pénalité réussie, ramène le score à 20-16. Northampton recule… l’espace de quelques secondes. Sur le renvoi, George Furbank récupère le ballon et file derrière la ligne après une belle séquence offensive. Puis, Henry Pollock entre en scène.

Lancé dans le dos de la défense, le flanker anglais plante deux essais en moins de 20 minutes, dont un après avoir cassé deux plaquages et chambré Gauthier Maravat en passant. Le CO prend l’eau de toutes parts. Pollock, intenable sur chaque contact, transforme le match en démonstration. À 41-16, les jeux sont faits.

Castres craque en règle

Comme un symbole, le CO termine à treize contre quatorze après un accrochage entre Baget et Mayanavanua, rejoints au frigo par Guérois-Galisson. Le match devient confus. Castres n’a plus les jambes ni les idées. Smith alourdit encore le score sur pénalité, avant que Tom Pearson ne parachève la punition à la 78e sur une relance plein axe, après une erreur de plaquage de Dumora.

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Score final : 51-16.

Fernandez, le seul rayon de soleil

Le demi de mêlée Jérémy Fernandez a été le seul à surnager côté castres. Un essai, trois pénalités, une transformation, un 50-22, et surtout une activité constante dans un pack souvent reculé. Le Mazamétain a tenté de remettre de l’ordre, sans succès.

Les autres n’ont pas suivi. Rémy Baget, trop nerveux, s’est surtout fait remarquer par un déblayage limite qui aurait pu lui coûter plus cher. En défense, Botitu a manqué plusieurs plaquages importants. Babillot, blessé en seconde période, a dû quitter ses partenaires au pire moment.

Pollock, la nouvelle pépite anglaise

Du côté des Saints, Henry Pollock a marqué les esprits. Deux essais, des grattages propres, des courses tranchantes, des placages offensifs, et une grosse confiance en soi.

Le troisième-ligne de 20 ans, considéré comme le futur du XV de la Rose, a donné le tournis aux Castrais. Furbank, lui aussi brillant pour son retour de blessure, a dynamité l’arrière-garde tarnaise. Et que dire de Mitchell et Smith, toujours justes à la charnière, qui ont mené la barque avec une maîtrise totale.

Northampton file en demie, Castres sort rincé

Northampton retrouvera le Leinster à Dublin dans une affiche explosive pour une place en finale. Les Saints, battus par les Irlandais l’an dernier à ce stade, arrivent cette fois avec un jeu bien huilé et des individualités en pleine forme.

Pour Castres, le rêve européen s’arrête là, brutalement. Après avoir franchi les huitièmes pour la première fois depuis 2002, les Tarnais quittent la scène avec une claque. Leur parcours reste prometteur, mais l’écart avec les cadors du continent s’est vu clairement samedi.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO