Perpignan reste en Top 14… et brise une nouvelle fois le rêve de Grenoble

Dans un match étouffant, l’USAP a réussi à s’imposer sur le fil (13-11) au Stade des Alpes et prolonge son aventure en Top 14. Grenoble, une fois encore, cale aux portes de l’élite.

Départ canon pour l’USAP, puis trou d’air total

Le plan était clair, et Perpignan l’a appliqué à la lettre dès les premières secondes. Tavite Veredamu surgit à la 3e minute pour conclure un superbe mouvement orchestré par James Hall et Tommaso Allan. Le ton est donné : l’USAP est venue pour rester en Top 14.

Mais après ce démarrage parfait, plus rien. La machine catalane se grippe, et Grenoble prend le dessus. Portés par un Barnabé Couilloud ultra dynamique et un Wilfried Hulleu intenable sur son aile, les Isérois imposent leur rythme. Ils pensent même marquer à deux reprises, mais deux essais sont refusés à Hulleu pour des détails frustrants : un sauvetage de Veredamu et une passe en-avant à peine visible.

Malgré ça, Brandon Nansen trouve la faille sur un ballon porté (24e), et Sam Davies passe une pénalité avant la pause. Grenoble vire devant (8-7) après une première période qu’ils ont globalement maîtrisée.

Une deuxième mi-temps crispée, puis un finish sous pression

À la reprise, Perpignan change de visage. Lucas Velarte entre, et ça se sent : les Catalans montent d’un cran physiquement, prennent le dessus dans les rucks et campent dans le camp adverse. Pourtant, rien ne passe. Une occasion énorme est gâchée par De La Fuente qui échappe le ballon juste devant la ligne.

Il faut alors compter sur Tommaso Allan, déjà précieux en première période, pour redonner l’avantage à l’USAP sur pénalité à l’heure de jeu (10-8). Grenoble répond dans la foulée par Romain Trouilloud (11-10, 74e), et le Stade des Alpes explose… pour deux petites minutes.

Car à la 78e, Allan plante une dernière banderille : une pénalité à 40 mètres, en coin, dans le silence pesant du stade. L’USAP repasse devant, et tiendra bon jusqu’au bout. Score final : 13-11 pour Perpignan, qui s’offre un maintien à l’arraché.

Grenoble, le scénario qui se répète

On ne compte plus les occasions manquées. Comme en 2022 face à Montpellier, comme en 2023 déjà face à Perpignan, le FCG échoue une nouvelle fois dans ce match d’accession, et c’est peut-être la plus douloureuse. Invaincus à domicile cette saison, les Grenoblois pensaient avoir appris de leurs erreurs. Mais entre les essais refusés, les pénalités ratées (Davies), et un jeu au pied très inconstant, ils se sont encore tirés une balle dans le pied.

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Wilfried Hulleu, énorme tout au long du match, pourra ruminer longtemps ses deux essais envolés. Couilloud, Lainault, Trouilloud : tous ont répondu présent. Mais l’histoire s’est répétée, une fois encore. Et la Pro D2 attend toujours les Isérois pour une saison de plus.

L’expérience catalane a parlé

Côté USAP, pas de grandes envolées ni de domination nette. Mais du sang-froid, une mêlée solide quand il fallait tenir, et un buteur qui n’a pas tremblé. Allan, repositionné à l’ouverture, a tenu la baraque, malgré quelques ratés en cours de match. Son dernier coup de pied, dans un moment brûlant, a fait la différence.

Lucas Velarte a aussi été déterminant : entré à la pause, il a changé le ton par son activité et son discours. Cette expérience collective, ce vécu dans ce genre de rendez-vous, c’est ce qui a manqué à Grenoble… et ce qui a sauvé Perpignan.

Perpignan sauve les meubles, Grenoble retombe dans le piège

Ce n’était pas un match brillant, ni un modèle de rugby offensif. Mais dans ce type de rendez-vous, le fond compte plus que la forme. L’USAP a été réaliste, et s’évite un retour en Pro D2 qui aurait fait très mal.

Grenoble, de son côté, va devoir panser ses plaies, une nouvelle fois. La saison avait été brillante, la dynamique était bonne, le public était là. Mais l’access match, encore, leur échappe. Et ça commence à faire beaucoup.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO