Le deuxième-ligne international Paul Willemse a fait des déclarations marquantes sur la santé mentale des joueurs de rugby professionnel. Le joueur de Montpellier et du XV de France s’est exprimé lors de la conférence de rentrée du Top 14, organisée par la Ligue nationale de rugby.
Le mental, parent pauvre du rugby pro
Willemse déplore le manque d’attention portée à la dimension psychologique dans le rugby de haut niveau. Il souligne que si la prise en charge physique est bien maîtrisée, le soutien mental reste insuffisant :
“Réparer les corps, on sait faire, la tête c’est plus complexe“, affirme-t-il dans des propos rapportés par L’Équipe.
Le joueur de 31 ans pointe du doigt la difficulté pour certains athlètes d’évoquer leurs problèmes personnels ou leur mal-être. Il estime qu’il faut briser ce tabou pour permettre une meilleure prise en charge.
Sous pression constante
Willemse évoque plusieurs sources de pression pesant sur les rugbymen professionnels :
- Les attentes du public et des médias.
- La concurrence au sein des équipes.
- Les blessures et leurs conséquences.
- La gestion de carrière et l’après-rugby.
Il insiste sur l’importance d’accompagner les joueurs face à ces défis, au-delà du simple aspect sportif.
Quand l’épouse s’inquiète
Le Figaro rapporte que Willemse envisage lui-même son avenir dans le rugby. Son épouse l’encourage à arrêter sa carrière pour préserver sa santé, notamment après plusieurs commotions cérébrales.
“Mon épouse me pousse à ne pas prendre le risque de continuer à jouer au rugby“, confie-t-il.
Cette situation personnelle illustre les questionnements auxquels sont confrontés de nombreux joueurs en fin de carrière.
Le rugby à l’écoute ?
Les déclarations de Paul Willemse s’inscrivent dans un contexte de prise de conscience croissante sur la santé mentale des sportifs de haut niveau. Elles pourraient contribuer à faire évoluer les pratiques au sein du rugby professionnel français.
Le joueur appelle de ses vœux une approche plus globale de la santé des athlètes, intégrant pleinement l’aspect psychologique au même titre que la préparation physique.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO
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