Patrice Collazo : confidences sur Montpellier, ses projets internationaux et ses liens indéfectibles avec ses anciens joueurs

Patrice Collazo, ancien entraîneur de Montpellier, s’est confié dans les colonnes de Midi Olympique sur les moments marquants de son passage dans le club héraultais. Il revient sur son départ, ses ambitions pour l’avenir, et les relations fortes qu’il a nouées avec ses anciens joueurs, tout en partageant ses projets actuels à l’international.

Un départ vécu comme une mission accomplie

Licencié en juin dernier après avoir assuré le maintien de Montpellier, Patrice Collazo explique avoir rempli les objectifs fixés, bien que ce chapitre ne se soit pas clôturé sans émotions. « On a remis les clés, on a rendu la caution », évoque-t-il pour illustrer son départ, avec la conviction d’avoir apporté une contribution importante au club. Collazo souligne aussi l’influence de Bernard Laporte, dont la franchise et la vision ont permis au technicien de trouver un appui technique et moral au sein du staff.

Dans cette expérience, Collazo confie qu’il n’est pas ressorti indemne mais reste fier de l’équilibre trouvé, notamment en respectant le quota JIFF (Joueurs Issus des Filières de Formation), une tâche complexe qu’il a su mener avec cohésion et rigueur. « La mission, c’était le maintien et rien d’autre », insiste Collazo, satisfait d’avoir su garder le groupe soudé pour atteindre cet objectif.

Une période de transition : de Toulon à Trévise

Sans club depuis son départ de Montpellier, Collazo en profite pour multiplier les missions ponctuelles et observer d’autres systèmes de jeu à l’étranger. Installé à Toulon, il travaille actuellement avec Trévise en Italie, où il assiste le staff pour des conseils techniques et suit les matchs de l’United Rugby Championship (URC). L’entraîneur, invité par Marco Bortolami, y a rencontré des figures du rugby italien et mondial, comme Jake White, pour des échanges enrichissants.

Dans cette phase de transition, Collazo exprime un souhait clair : intégrer un jour un staff de sélection nationale. Attiré par la dimension plus segmentée et moins intensive du travail en sélection comparé au Top 14, il rêve de revenir aux fondamentaux techniques tels que la mêlée et le jeu d’avant. « C’est le terrain qui me motive, les détails, les phases de rucks », confie-t-il, espérant que ces déplacements lui ouvrent les portes de nouvelles opportunités internationales.

Des liens solides avec ses anciens joueurs

En évoquant sa carrière passée, Collazo n’oublie pas de mentionner les relations solides qu’il a tissées avec certains joueurs, notamment lors de son passage au Stade Rochelais entre 2011 et 2018. Il cite avec émotion Uini Atonio, Levani Botia, Romain Sazy, et Kevin Gourdon, des joueurs avec qui il partage des liens qui vont bien au-delà du rugby. « Ce sont des relations d’hommes, qui surpassent le sport », explique Collazo, se disant fier de ces amitiés durables forgées sur le terrain.

Son regard sur le Top 14 actuel est empreint de son expérience : il observe une évolution marquée par une intensité accrue où « plusieurs championnats se déroulent en un ». Il note que chaque saison évolue avec les doublons et les tests internationaux, et que les stratégies de jeu varient au fil de l’année, notamment entre les périodes d’attaque et de gestion du territoire.

Un avenir à construire sur la scène internationale

Pour Patrice Collazo, cette période sans club représente une opportunité de se réinventer tout en restant actif dans le monde du rugby. Entre conseils techniques ponctuels et une immersion dans divers environnements, il est en quête d’une reconversion internationale enrichissante, espérant apporter un jour son expertise à une sélection nationale. Convaincu que ses compétences et sa passion pour les aspects techniques du rugby pourront enrichir un staff de sélection, Collazo est prêt à franchir ce nouveau cap dans sa carrière.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO