Dans un match complètement fou, Nice a battu Biarritz 42-41 à la dernière seconde. Une victoire pour l’honneur, puisque le club azuréen est officiellement relégué en Nationale, à quatre journées de la fin de la saison.
Un match dingue, onze essais, et un finish irrespirable
Ça ressemblait à un baroud d’honneur, c’en était un. Et quel baroud. Dans une ambiance électrique à Marcel Volot, Nice a renversé Biarritz dans les toutes dernières secondes d’un match débridé, avec onze essais au total. Devant dès le début, les Niçois ont longtemps mené les débats, portés par un Taufua survolté, un Conduché buteur malgré lui, et un Bouton double marqueur. Le tout face à une défense biarrote à la dérive en première période.
Mais le BO a réagi, profitant d’un carton jaune pour recoller, puis passer devant dans le dernier quart d’heure grâce à Acebes, auteur d’un doublé. On pensait l’histoire pliée. Mais Nice, déjà condamné sportivement, a refusé de lâcher. Et dans les dernières secondes, c’est Tanguy Ménoret, du haut de ses 23 ans, qui a planté une pénalité décisive pour faire exploser tout le stade.
📉 Malgré une victoire au finish face à Biarritz 42-41, Nice est officiellement relégué en Nationale.
— Sud Radio Rugby (@SudRadioRugby) April 11, 2025
4 journées encore à jouer en Pro D2. 21 points de retard au classement sur Aurillac, 15e et barragiste. pic.twitter.com/qN1zPcB9pe
Une victoire sans lendemain
Malgré ce petit exploit, le verdict est tombé : Nice est officiellement relégué en Nationale. Avec 21 points de retard sur Aurillac, 14e, il n’y a plus d’espoir comptable. Monté cette saison après un sacre en Nationale, le club azuréen n’a jamais trouvé le rythme en Pro D2. Peu d’efficacité, des difficultés offensives (malgré les 42 points inscrits vendredi), et surtout un retard impossible à combler sur la durée.
Reste désormais quatre matchs pour sortir la tête haute, préparer la suite, et faire jouer ceux qui seront là pour la reconstruction. Le recrutement est déjà bien lancé avec des noms comme Waisea Nayacalevu, Uzair Cassiem, Atila Septar ou Guillaume Rouet annoncés pour 2025-2026. Autant dire que le projet est loin d’être enterré.
Biarritz cale, et ça pourrait faire mal
Côté Biarritz, cette défaite fait vraiment tache. Pas seulement parce qu’elle intervient face à la lanterne rouge, mais parce qu’elle aurait pu presque sceller le maintien. Surtout que dans le même temps, Aurillac s’est incliné contre Colomiers (37-46). Une victoire à Nice aurait offert 11 points d’avance sur la zone rouge. Résultat des courses : seulement 8 unités d’avance, trois blessés de plus à l’infirmerie, et un finish de saison très chaud.
Le calendrier ne fait pas de cadeau : déplacement à Nevers, puis affrontements contre Béziers, Provence Rugby et Colomiers, tous en course pour les phases finales. Les Basques devront faire mieux que vendredi, surtout dans la gestion de leurs temps faibles, où le manque de maîtrise continue de peser.
Une soirée paradoxale mais intense
Ce genre de match, Nice aurait rêvé de le sortir un peu plus tôt dans la saison. Trop tard, malheureusement. Mais au moins, les supporters présents ont eu droit à un vrai moment de rugby. Du suspense, des rebondissements, des joueurs qui se battent jusqu’à la dernière seconde. Une descente, oui, mais avec panache.
Pour Biarritz, c’est une alerte sérieuse. Il va falloir serrer les dents, resserrer les rangs, et aller chercher ce maintien qui reste à portée. Mais plus question de jouer avec le feu.

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO