Montpellier premier tombeur de Toulouse ? Les débuts d’Antoine Frisch, le record de Slipper : les informations de la semaine à ne pas manquer

Une nouvelle journée de Top 14 s’apprête à démarrer ce samedi. Opposé à Toulouse, le MHR arrivera-t-il à venir à bout d’une formation haut-garonnaise impressionnante en ce début de saison ? Antoine Frisch vivra la belle histoire du week-end en affrontant son ancien club du Stade Français, pour sa première en Top 14, alors qu’aux antipodes du globe, le Rugby Championship reprend ses droits.

Première en Top 14 pour Antoine Frisch, face à ses anciens partenaires

En 2018, alors qu’il portait le maillot rose des espoirs du Stade Français Paris, Antoine Frisch rêvait de fouler la pelouse de Jean Bouin, et connaître ses premières minutes en Top 14 avec les professionnels. Six ans plus tard, son vœu sera exaucé. En revanche, entre temps, son plan a connu quelques modifications, puisque ce ne sera pas le maillot parisien qu’il vêtira ce dimanche soir (21h05), mais bien celui des visiteurs, le RCT.

Rapide retour en arrière. Alors qu’il quitte le Stade Français Paris à la fin de ses années espoirs, Antoine Frisch va s’aguerrir en Fédérale 1, à Tarbes et Massy, avant de rejoindre Rouen en Pro D2. Au-dessus, ses qualités tapent dans l’œil de Bristol. Là-bas, il forme une paire de centres redoutable avec Semi Radradra avant de rejoindre le Munster un an plus tard avec qui il remportera l’United Rugby Championship en 2023. Une éclosion sur le tard, et une histoire atypique. Appelé en équipe de France en juin dernier, il s’engage avec Toulon à l’intersaison, et connaîtra pour la première fois de sa carrière, à 28 ans, les joies du Top 14. Et quoi de mieux que de démarrer face à son ancienne formation dans le stade dans lequel il s’est sûrement imaginé jouer plus jeune ?

Il devra cependant laisser le côté émotionnel de côté pour se concentrer à 100 % sur la tâche difficile qui se présentera face à lui. Opposé à Julien Delbouis, un autre gamin de Paris, qui revient en forme en ce début de saison, le duel entre Titis parisien promet des étincelles. Il aura aussi la lourde tâche de verrouiller Jeremy Ward, de retour ce dimanche, véritable attraction du côté de Paris depuis plus de deux ans. Une première qui sera donc scrutée de près. Mais Antoine Frisch a déjà prouvé, par le passé, qu’il n’avait pas de problème à hausser le curseur face à l’adversité.

Montpellier, premier tombeur du Stade Toulousain ?

Qui fera tomber le Stade Toulousain en ce début de saison ? C’est la question que l’on se pose, tant les hommes d’Ugo Mola, champions de France en titre, semblent surfer sur une vague de confiance inébranlable. Menés à Ernest-Wallon, le week-end dernier contre La Rochelle, les Haut-Garonnais n’ont jamais douté, pour renverser les coéquipiers de Grégory Alldritt, les priver du bonus défensif et rester invaincu lors des deux premières rencontres. C’est donc un immense défi, qui attend le MHR, ce samedi, au GGL Stadium (coup d’envoi 14h30). Mais l’espoir est de mise. D’abord, car les Cistes ont livré une copie séduisante à Béziers contre Perpignan, s’imposant largement (26-7), étouffant des Catalans apathiques.

Ensuite, car Montpellier pourra s’appuyer sur une équipe de qualité, emmenée notamment par un Domingo Miotti qui a dicté le rythme de la rencontre la semaine dernière, s’est montré impérial au pied et qui semble en grande forme. Devant, des joueurs comme Billy Vunipol, Alexandre Bécognée ou Lenni Nouchi apporteront toute leur puissance tandis que Stuart Hogg, bloqué en Écosse il y a huit jours suite à des ennuis judiciaires, pourrait être de retour dans le XV de départ. Les Toulousains, quant à eux, se présentent dans l’Hérault sans certains de leurs cadres. À Antoine Dupont toujours au repos, s’ajouteront les Romain Ntamack, Julien Marchand, François Cros ou Alexandre Roumat, tous absents pour ce déplacement. Alors certes, la formation toulousaine n’en reste pas moins compétitive. Ange Capuozzo, Thomas Ramos, Blair Kinghorn, Emmanuel Meafou ou Théo Ntamack devraient tous démarrer la partie. Et on n’oubliera pas non plus que ce même Toulouse, était allé s’imposer avec sa classe biberon l’an passé au GGL Stadium. Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Ce MHR, malgré la courte défaite inaugurale face à un LOU qui marche actuellement sur l’eau, semble supérieur à l’an passé. Et il ne serait donc pas impossible de les voir ce samedi, être les premiers à faire chuter le leader toulousain. Affaire à suivre.

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Jelonch de retour ?

Sauf improbable retournement de situation, Anthony Jelonch devrait effectuer son retour sur les terrains, huit mois après sa blessure contre Bath en janvier dernier. Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou droit, le troisième ligne devrait être sur le banc pour le déplacement à Montpellier. Pour rappel, Jelonch avait déjà subi pareille blessure, en février 2023, au genou gauche cependant, et avait redoublé d’efforts pour pouvoir disputer la Coupe du Monde. Il avait alors rechuté quelques mois après sa reprise. Une bonne nouvelle donc pour Toulouse, mais aussi pour le XV de France, que de revoir le joueur de 28 ans fouler les terrains.

L’Argentine, pour vaincre le signe indien ?

Est-ce le moment ou jamais pour l’Argentine ? Les Pumas, impressionnants vainqueurs de l’Australie lors du dernier match de Rugby Championship (67-27), accueillent ce samedi soir, l’Afrique du Sud à Cordoba. L’occasion pour les coéquipiers de Juan Cruz Mallia de mettre fin à la malédiction Springboks et cette longue série de défaites. Accrochez-vous bien, l’Argentine n’a plus battu la Nation arc-en-ciel depuis le 25 août 2018 et un succès 32-19. Depuis, les Sud-Américains restent sur une série de huit défaites de rang et plus de sept ans sans victoire face à ces adversaires. Une éternité.

Alors qu’est-ce qui nous laisse à penser, cette fois, à une victoire argentine ? Le fait qu’elle soit à domicile certes, mais surtout, à la formation très remaniée qu’envoie Rassie Erasmus du côté de Cordoba. Siya Kolisi, Damian de Allende, Bongi Mbonambi, Cheslin Kolbe, Pieter-Steph Du Toit, Sacha Mngomezulu, Willie Le Roux ou Frans Malherbe sont tous mis au repos et donc absents pour ce choc. Quasiment assurés de leurs victoires dans ce Rugby Championship, les Springboks ont semble-t-il ciblé davantage la dernière rencontre face à ces mêmes Pumas, à domicile devant leurs fans. Même son de cloche que pour le Stade Toulousain en revanche. Malgré une équipe bis, les Sud-afs restent encore terrifiants. On notera la présence d’Eben Etzebeth sur le banc, alors que dans l’équipe de départ, Malcolm Marx, Cobus Reinach, Handre Pollard, Kurt-Lee Arendse ou encore Aphelele Fassi seront alignés. On ne dit pas là que la tâche sera aisée pour les Argentins, seulement, un poil plus atteignable. Surtout que les Pumas, eux, alignent la grosse équipe avec en tête les Matera, Kremer, Montoya, Chocobares, Delguy ou Mallia. À noter également, la deuxième titularisation consécutive à l’ouverture de Thomas Albornoz, qui s’affirme peu à peu avec le numéro 10 dans le dos. Notez-le bien dans votre agenda. Cet Argentine-Afrique du Sud risque valoir son pesant d’or. Rendez-vous samedi soir à 23 heures, heure française.

James Slipper s’apprête à effacer George Gregan des tablettes

C’est un évènement auquel nous allons assister ce samedi matin. L’Australie, reçoit la Nouvelle-Zélande à Sydney (7h55, heure française) pour le compte de la cinquième journée de Rugby Championship. Jusque-là, rien d’anormal. Mais à l’occasion de cette rencontre, le pilier James Slipper, 35 ans, remplaçant au coup d’envoi, fêtera (sauf non entrée en jeu ou blessure de dernière minute) sa 140e cape sous le maillot or et vert. Il deviendra, de ce fait, le Wallabies le plus capé de l’histoire, dépassant un certain George Gregan (139 sélections).

Le pilier a entamé sa longue histoire d’amour avec la sélection en 2010, lors d’une rencontre contre l’Angleterre. Il deviendra ainsi, le sixième joueur le plus capé de l’histoire du rugby, derrière Alun Wyn Jones (170), Sam Whitelock (153), Richie McCaw (148), Sergio Parisse (142) et Brian O’Driscoll (141). Si cette statistique est absolument phénoménale, elle montre aussi le manque de réservoir du rugby à XV australien qui patine depuis plusieurs saisons. Malgré une victoire en Argentine (19-20) et une première demi-heure prometteuse face à ces mêmes Pumas avant d’exploser comme du pop-corn, les Wallabies ont également subi deux cuisantes défaites face aux Springboks à domicile. Le chantier pour Joe Schmidt est colossal et une victoire face aux All Blacks pourrait venir embellir cette période morose.