Le Montpellier Hérault Rugby (MHR) traverse une période tumultueuse. Avec Bernard Laporte à la tête de l’équipe, la rupture entre lui et les joueurs semble inéluctable. À moins de trois semaines du match de barrage crucial pour le maintien en Top 14, une question se pose : les joueurs peuvent-ils vraiment s’auto-gérer pour sauver le club de la relégation ?
Une saison désastreuse
Le MHR vit la pire saison de son histoire depuis son accession au Top 14 en 2003. La situation est catastrophique, tant sur le plan sportif que sur le plan humain. Dimanche dernier, les joueurs ont exprimé leurs doléances auprès du président Mohed Altrad, sans pour autant demander explicitement le départ de Bernard Laporte. Mais 35 joueurs sur 38 ont voté pour prendre en main leur avenir, signalant un désaveu clair de la direction actuelle.
Laporte : un point de non-retour atteint ?
Bernard Laporte, nommé en novembre 2023 pour un projet de deux ans, est aujourd’hui plus isolé que jamais. Ses déclarations publiques acerbes, notamment celle du 9 mai qualifiant l’équipe d’escroc, ont profondément ébranlé la confiance des joueurs. Peut-on réellement envisager une réconciliation ou l’heure est-elle à une prise de pouvoir par les joueurs eux-mêmes ?
Réponse : Une réconciliation semble hautement improbable. La fracture entre Laporte et les joueurs est profonde, et la méfiance mutuelle atteint un point où le retour en arrière n’est plus envisageable. Les joueurs sont déterminés à prendre les choses en main, et Laporte semble avoir perdu leur confiance de manière irrémédiable.
Le rôle de Mohed Altrad
Le président Mohed Altrad se trouve dans une position délicate. Doit-il désavouer Laporte, avec qui il partage un passé judiciaire complexe, ou doit-il soutenir son directeur sportif face à la fronde des joueurs ? Altrad peut-il trouver une solution viable à moins de trois semaines du match le plus crucial des vingt dernières années du club ?
Notre point de vue : Altrad est dans une impasse. S’il choisit de soutenir Laporte, il risque de perdre définitivement le soutien de ses joueurs. En revanche, s’il décide de se ranger du côté des joueurs, cela pourrait signifier une restructuration majeure à un moment critique.
La solution la plus pragmatique pourrait être de jouer un rôle de médiateur pour apaiser les tensions à court terme, mais des changements structurels seront inévitables à long terme.
Auto-gestion : utopie ou réalité ?
L’idée que les joueurs prennent en main leur propre destin semble séduisante, mais est-elle réaliste ? Patrice Collazo et son staff pourront-ils maintenir l’unité et la discipline nécessaires pour affronter une équipe de Pro D2 lors du match de barrage ? Les joueurs peuvent-ils vraiment se passer de l’encadrement traditionnel pour sauver le MHR ?
Notre point de vue : L’auto-gestion est une solution risquée mais pas impossible. La motivation des joueurs à sauver leur saison pourrait compenser le manque de leadership traditionnel. Toutefois, cela nécessite une discipline de fer et une solidarité sans faille. Le staff devra jouer un rôle crucial pour encadrer cette auto-gestion et éviter les débordements.
Bernard Laporte fragilisé
Les joueurs ont repris en main les entraînements, fragilisant encore plus la position de Laporte. Celui-ci a d’ailleurs démenti tout conflit, tout en laissant planer le mystère sur des annonces à venir. Que se passera-t-il dans les dix prochains jours ? Une solution miracle est-elle envisageable ou va-t-on assister à une implosion définitive du club ?
Notre point de vue : Les prochains jours seront décisifs. Si une solution miracle semble peu probable, une gestion habile des relations internes pourrait éviter une implosion. Les joueurs et le staff doivent trouver un équilibre temporaire pour aborder le match de barrage avec sérénité. L’avenir de Laporte au sein du club semble compromis, et une restructuration post-saison est inévitable.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO