Dimanche à Bordeaux, pendant la parade de l’Union Bordeaux-Bègles, les regards étaient braqués sur Maxime Lucu. Pas pour une passe au cordeau ou un coup de pied millimétré cette fois, mais parce que le capitaine girondin est apparu en béquilles, puis carrément en fauteuil roulant. Touché à la cuisse gauche, le demi de mêlée devrait manquer environ deux semaines de compétition.
Rien vu venir pendant la finale
Samedi à Cardiff, dans une finale de Champions Cup maîtrisée face à Northampton, Lucu a encore été l’un des meilleurs Bordelais. Sur le terrain, pas l’ombre d’une gêne. Il enchaîne les minutes, dirige son équipe comme un métronome, et participe pleinement à cette première étoile historique pour l’UBB. En conférence de presse, aucun mot sur une éventuelle blessure.
Mais dès le retour à Bordeaux, le lendemain, le décor change : Maxime Lucu débarque aux festivités avec un gros strap à la cuisse, appuyé sur des béquilles, avant de prendre place dans un fauteuil roulant.
Une béquille mal placée, un hématome bien gonflé
Dans des propos relayés par Rugby Scapulaire, le joueur explique lui-même la situation : « Je ne l’ai pas ressentie pendant le match. Mais vers minuit, la cuisse s’est réveillée, sûrement avec l’adrénaline qui retombe et le froid qui descend. » Résultat : un gros hématome, à cause d’un coup direct reçu en cours de match — une béquille, comme on dit dans le jargon.
« Il faudra juste enlever un peu de sang, mais rien de méchant », rassure-t-il. Selon les infos de Sud Ouest, on parle d’une absence de dix à quinze jours. Pas de blessure grave, pas de déchirure, juste du repos et des soins pour résorber l’hématome.
Un timing pas idéal pour l’UBB
Le timing, forcément, n’est pas top. L’UBB est lancée pleine balle vers la phase finale du Top 14. Si elle accroche une place directe en demi-finale, tout va bien : Lucu pourrait revenir à temps. Si elle doit passer par les barrages, c’est plus serré.
L’équipe de Yannick Bru va peut-être devoir composer. Côté banc, Yann Lesgourgues tient la corde pour le suppléer. Mais remplacer Lucu, ce n’est pas qu’un choix technique, c’est toute une mécanique à rééquilibrer.
Les Bleus gardent aussi un œil sur lui
L’autre dossier qui se joue en coulisses, c’est du côté des Bleus. La tournée estivale approche, et Fabien Galthié compte sur Lucu pour encadrer les jeunes, au sein d’un groupe renouvelé. Rien d’alarmant à ce stade, mais tout faux pas dans la récup’ pourrait compliquer sa convocation.
La suite dépendra du protocole médical de l’UBB et de la réaction de la cuisse dans les prochains jours. Mais l’optimisme est là. « C’est juste une grosse béquille », répète Lucu. Et vu la saison qu’il traverse, on peut parier qu’il sera vite debout. Béquilles remisées. Ballon en main. Comme d’hab.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO