Mark Telea s’envole pour le Japon : un All Black de plus qui fait ses valises

Mark Telea, l’un des ailiers les plus électriques du rugby néo-zélandais, va quitter les Blues d’Auckland à la fin de la saison pour tenter l’aventure au Japon. À 28 ans, l’international aux appuis dévastateurs dit adieu — du moins pour un temps — au maillot noir des All Blacks.

Un départ annoncé, mais pas encore complètement digéré

L’annonce est tombée ce mardi : Telea jouera au Japon à partir de 2026. Il l’a confirmé lui-même sur Instagram, sans préciser le nom du club. Mais tout indique qu’il rejoindra Toyota Verblitz, où officient deux anciens patrons des All Blacks, Steve Hansen et Ian Foster. Son message était sobre, sincère, avec un ton de gratitude envers ses coéquipiers, son staff et les supporters. Une façon classe de tourner la page.

Mais ce transfert, comme pour d’autres avant lui, va bien au-delà d’une simple affaire de contrat. C’est aussi un coup dur pour la sélection néo-zélandaise, qui ne retient pas ses joueurs basés à l’étranger. Concrètement, Telea ne sera plus sélectionnable en 2026, et donc très probablement absent de la Coupe du monde 2027.

Une ascension express devenue indispensable aux Blacks

Depuis ses débuts avec les All Blacks en 2022, Telea n’a cessé de monter en puissance. Ses 13 essais en 19 sélections, ses courses tranchantes, son activité défensive… il a rapidement été vu comme l’un des profils les plus complets du groupe. Sa prestation lors de la finale du Mondial 2023 contre l’Afrique du Sud a marqué les esprits, tout comme son sacre personnel en tant que révélation de l’année World Rugby cette même saison.

Il a aussi été l’un des premiers choix de Scott Robertson dès la prise de fonctions du nouveau sélectionneur. Autant dire que son départ ne laisse pas qu’un trou sur l’aile, mais soulève un vrai casse-tête en termes de construction d’équipe.

Le Japon, nouvel eldorado pour les stars du rugby néo-zélandais

Le cas de Telea n’est pas isolé. Le Japon attire de plus en plus de joueurs internationaux néo-zélandais grâce à des contrats juteux, un calendrier plus doux, et une qualité de vie différente. Richie Mo’unga et Shannon Frizell ont déjà sauté le pas, et la liste ne fait que s’allonger. Ce qui inquiète pas mal d’anciens joueurs et observateurs.

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Jeff Wilson, ex-ailier des Blacks, a confié sur Sky Sports : « C’est un joueur de classe mondiale, pas juste pour les Blacks mais aussi pour les Blues. Si lui part, alors n’importe qui peut partir. »

Derniers coups de boutoir avec les Blues

Avant de faire ses valises, Telea reste engagé jusqu’à la fin de la saison avec les Blues, champions en titre en 2024. Le club lui a rendu hommage sur les réseaux en saluant autant le joueur que l’homme de vestiaire. Rien d’étonnant quand on connaît son importance dans le groupe. Les Blues comptent bien lui offrir un dernier baroud d’honneur, avec une fin de saison à la hauteur de son parcours.

Et maintenant ?

Pour Telea, c’est une nouvelle étape, pleine d’inconnues mais aussi d’opportunités. Il ne sera pas le premier All Black à changer d’hémisphère, et certainement pas le dernier. Mais son départ pose, une fois encore, la question du modèle néo-zélandais. Est-ce que les Blacks peuvent continuer à se passer de leurs meilleurs éléments dès qu’ils partent à l’étranger ? Robertson a déjà laissé entendre qu’il serait temps de revoir les règles.

En attendant, c’est le rugby japonais qui se frotte les mains. Et les supporters des All Blacks, eux, devront s’habituer à regarder leur ailier fétiche sous d’autres couleurs.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO