Le LOU Rugby a un nouveau patron. Comme attendu, Marc-Antoine Ginon a été désigné président du club lyonnais ce lundi 24 mars, succédant à Yann Roubert, parti prendre les rênes de la Ligue nationale de rugby. À 34 ans, Ginon incarne une transition sans heurt, dans un club qu’il connaît déjà par cœur.
Fin d’une ère Roubert, début d’un nouveau chapitre
Ça faisait douze ans que Yann Roubert pilotait le LOU. Nommé en 2012, il a accompagné le club dans une transformation profonde : montée et stabilisation en Top 14, installation au Matmut Stadium de Gerland, structuration économique, développement de l’image du club… Ce long mandat s’achève en douceur, Roubert ayant dû passer la main après son élection à la tête de la LNR début mars.
Lundi soir, dans une atmosphère plutôt calme, le conseil d’administration du LOU a donc validé le nom de son successeur. Pas de suspense : Marc-Antoine Ginon était pressenti depuis plusieurs semaines. Et pour cause, il est déjà dans la maison, en tant que PDG de GL events Sports, la structure qui gère l’ensemble des activités liées au Matmut Stadium. Hôtels, brasserie, entraînements, santé, accueil : il connaît les lieux, les gens, et les enjeux.
𝐂𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞́ 𝐨𝐟𝐟𝐢𝐜𝐢𝐞𝐥. Marc-Antoine GINON, nouveau Président du LOU !
— LOU Rugby (@LeLOURugby) March 24, 2025
À l’issue du conseil d’administration de ce lundi, Marc-Antoine Ginon a été élu Président du LOU Rugby. https://t.co/DayUtonDOo pic.twitter.com/4Pe11OmkSQ
Un homme du club, formé dans l’ombre
S’il s’agit d’une première pour lui en tant que président de club, Ginon est loin d’être un novice. Il gravite autour du LOU depuis une quinzaine d’années, d’abord via GL events, le groupe dirigé par son père, Olivier Ginon, principal actionnaire du club. Puis, progressivement, il a pris une place plus visible dans l’organigramme.
Depuis 2021, il dirige la branche sportive de GL events, impliquée dans la gestion quotidienne du club. Il a notamment travaillé en étroite collaboration avec Yann Roubert, ce qui en fait un successeur logique. En interne, beaucoup saluent un profil discret, bosseur, à l’aise aussi bien sur les sujets économiques que sur les questions d’image ou de structuration.
Une continuité assumée, des défis bien réels
Ginon arrive dans un contexte plutôt stable. Sportivement, le LOU est cinquième du Top 14, bien placé dans la course aux phases finales. Le club affiche un visage cohérent, même si l’irrégularité a parfois plombé certaines saisons. En coulisses, l’organisation est solide, avec un équilibre financier et des infrastructures qui font partie des meilleures du championnat.
Mais tout n’est pas joué. Le vrai chantier, pour le nouveau président, ce sera l’étape d’après. Comment transformer ce club bien installé en candidat régulier au dernier carré ? Comment faire grandir la marque LOU dans une ville dominée par l’OL ? Comment séduire un public plus large, fidéliser les supporters, tout en gardant cet ADN lyonnais revendiqué ?
Une présidence à construire
À seulement 34 ans, Ginon devient le plus jeune président du LOU depuis 25 ans. Il arrive sans passé de joueur, sans posture de figure médiatique. Son profil tranche avec certains dirigeants du Top 14, mais c’est peut-être aussi ce qui peut faire sa force. Pragmatique, ancré dans les réalités du club, il peut s’appuyer sur une vision long terme et une fine connaissance des rouages économiques du rugby pro.
Il lui faudra sans doute un peu de temps pour s’imposer comme un président de plein exercice, au-delà de l’étiquette de “fils de”. Mais avec une structure solide autour de lui, une équipe compétitive sur le terrain, et l’expérience GL events dans son sac, Ginon a de quoi écrire un vrai mandat. Un mandat qu’il souhaite dans la lignée de son prédécesseur, mais avec sa propre patte.
En résumé, le LOU change de président, pas de cap. Et c’est peut-être exactement ce qu’il fallait en ce moment.
Source et crédit photo : site officiel du LOU Rugby.

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO