L’Union Bordeaux-Bègles rejoint Brive, Toulouse, Toulon et La Rochelle, au panthéon des clubs français vainqueurs de la Coupe d’Europe. Les Girondins, ont écrit une grande page de leur histoire, glanant ce samedi 24 mai dans la mythique enceinte du Principality Stadium de Cardiff, le premier titre depuis la fusion du Stade Bordelais et du CABBG à l’été 2006. Face à des Saints maudits, frappés par les blessures tout au long des intenses 80 minutes, parfois maladroits mais ô combien valeureux, les protégés de Laurent Marti ont fait parler leur supériorité pour soulever la Champions Cup (20-28). Une victoire qui ne souffre d’aucune contestation tant les pensionnaires de Chaban Delmas ont maîtrisé leur sujet.
Un début de match chaotique
Il ne fallait pas arriver en retard ce samedi après-midi au Principality Stadium de Cardiff. En à peine cinq minutes, Northampton avait déjà inscrit un essai par leur hyperactif flanker Alex Coles transformé par Fin Smith et perdu sur blessure Ramm et Furbank, ce dernier victime d’un horrible KO. L’Union Bordeaux-Bègles réagissait dans la foulée par un essai de Damian Penaud avant qu’Adam Coleman, après un essai refusé à Louis Bielle-Biarrey sur une délicieuse attaque en première main, ne double la mise, suite à un numéro de Matthieu Jalibert, auteur de plusieurs steps de haut niveau avant de servir son deuxième ligne d’une passe de basketteur dans le trafic (7-12, 22e).
Le demi d’ouverture, auteur d’une première mi-temps de grande classe et dans tous les bons coups, répondait à Fin Smith quelques instants plus tard d’une pénalité (10-15, 28e). Les Girondins semblent dès lors au-dessus, mais les Anglais restent menaçants et se nourrissent des rares miettes. Smith rajoute trois points puis les deux équipes se retrouvent à 14 (Diaby et Freeman). Puis Jalibert sur un grattage, sert Penaud qui plonge en Terre promise (13-20, 37e).
Les hommes de Yannick Bru ont fait un premier petit écart. Mais sur une merveille de lancement de jeu, Ollie Sleightholme bien servi par Smith, offre à Coles un doublé. Avec la transformation de Smith, le score est de parité aux citrons (20-20).
Une deuxième mi-temps à sens unique
Dès le retour des vestiaires, Henry Pollock, pourtant muselé, va à dame après une pénaltouche bien jouée. Essai finalement refusé pour une faute au préalable. L’UBB va alors dominer outrageusement le second acte, avec une occupation à outrance, Northampton étant quasiment incapable d’entrer dans le camp girondin. Prowse écope d’un carton jaune pour un plaquage haut sur Moefana et Maxime Lucu remet les Bordelo-Béglais devant (45e 20-23). Les partenaires de Pete Samu ne cessent de dominer mais ne concrétisent pas au planchot.
L’Union Bordeaux-Bègles sera finalement récompensée d’un essai en puissance accordée à un Cyril Cazeaux impressionnant d’activité, essai pourtant entaché d’une passe en-avant quelques secondes auparavant. Les buteurs bordelais en difficulté, Maxime Lucu, pourtant très bon et élu homme du match, manquait la transformation (20-28, 56e).
À partir de là, les coéquipiers de Nicolas Depoortere vont gérer d’une main de maitre la partie. La bande à Yannick Bru manquait l’occasion de plier le match à vingt minutes du terme, sur un maul qui mourrait dans l’en-but, sans que le ballon n’ait pu être aplati. Mais les Anglais se montraient beaucoup trop imprécis, multipliant les fautes de main face à une défense féroce.
L’Union Bordeaux-Bègles décroche finalement le Graal, à l’issue d’une deuxième mi-temps moins spectaculaire mais qui a révélé la supériorité des Girondins. L’UBB remporte la Champions Cup 2024-2025 !
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !