Claude Atcher, ex-grand manitou de la Coupe du Monde 2023, sort du silence. Entre les pages de son livre et ses mots lancés comme des flèches à RMC Sport, il dépeint un tableau plutôt sombre de ce qui se trame derrière les grands stades du rugby français.
Son éviction, qu’il raconte avec une pointe d’amertume et beaucoup de questions, soulève un voile sur une gestion financière qui, selon lui, laisse à désirer.
Un livre pour remettre les pendules à l’heure
Dans “Dans l’ombre de la Coupe”, Atcher prend sa plume pour esquisser les contours d’une éviction qu’il juge orchestrée. Plus qu’une défense, c’est un cri du cœur, une tentative de redresser son blason tout en pointant du doigt les manoeuvres en coulisses qui l’ont poussé vers la sortie. C’est l’histoire d’un homme qui se sent trahi par un système, cherchant à comprendre et à expliquer les raisons de sa chute.
Des finances en question
Le nerf de la guerre, selon Atcher, réside dans la gestion de l’après. Alors qu’il envisageait un bénéfice confortable de 60 millions d’euros pour la Coupe du Monde sous sa houlette, les chiffres actuels évoquent une tout autre réalité : un profit réduit, voire un gouffre financier pour la FFR.
Des décisions douteuses post-Atcher, des millions dépensés en plus, et voilà le rugby français dans une position délicate. Atcher ne mâche pas ses mots : il pense que sans son départ, la facture n’aurait pas été aussi salée.
Quand les révélations font écho
Ce que déballe Atcher, c’est un sac de nœuds où se mêlent gouvernance opaque et décisions financières questionnables. C’est un coup de projecteur sur les défis et les tensions qui cuisent à petit feu derrière les grands événements sportifs. Mais c’est surtout un appel à repenser la manière dont les affaires du rugby sont menées, loin des clameurs des supporters.
Et maintenant ?
Le ballon est dans le camp des instances dirigeantes. Les accusations, qu’elles soient avérées ou non, demandent des réponses. La FFR, le GIP, et les autres acteurs de cette saga ont un impératif de transparence pour dissiper les doutes et réaffirmer leur crédibilité auprès des passionnés de rugby, des joueurs, et du grand public.
Cette affaire pourrait bien être le déclic pour une réforme de la gestion sportive en France, un tournant attendu par beaucoup pour que le rugby, ce sport de gentlemen, retrouve ses lettres de noblesse.

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO