Le scénario que personne ne voulait voir se produire a frappé l’équipe de France U20 en plein vol : Noa Traversier, l’un des joueurs majeurs du groupe, ne foulera plus les pelouses sud-africaines sur cette Coupe du monde. Coup de massue dans un vestiaire déjà tourné vers l’Argentine et la course aux demi-finales.
Un geste malheureux, un genou qui lâche
Il restait encore une bonne demi-heure à jouer vendredi soir face au pays de Galles (victoire 35-21) quand le coup du sort est tombé. Traversier, hyperactif comme à son habitude sur les zones de ruck, se retrouve embarqué dans une prise « croco » signée Louie Trevett. Son genou ne suit pas, le joueur s’écroule et quitte le terrain. Le pilier gallois prend un carton rouge (vingt minutes sur le banc), mais le mal est fait. Les images font grimacer, le staff est inquiet, Traversier aussi.
Une absence qui change la donne
La nouvelle est tombée peu après : fin de Coupe du monde pour Traversier, même si les examens médicaux n’avaient pas encore tout révélé au moment d’annoncer le forfait. D’après les premiers retours, le ligament croisé du genou gauche serait touché. Retour à Bayonne pour le joueur, où des examens complémentaires sont attendus pour évaluer la durée exacte de son indisponibilité.
Ce n’est pas qu’un simple changement dans la feuille de match : Traversier, c’est le mec qui parle fort dans le vestiaire, qui met la tête là où personne ne veut aller, et qui secoue tout le monde quand ça ronronne. Un vrai leader, déjà titulaire indiscutable dans ce Mondial avec deux matchs pleins contre l’Espagne (victoire 49-11) et le pays de Galles. Le genre de joueur dont on mesure l’importance surtout quand il n’est plus là.
Les Bleuets restent en bonne position, mais…
Le groupe, emmené par Cédric Laborde, n’a pas le temps de gamberger. Après deux succès bonifiés, les Bleuets s’offrent un match décisif mercredi prochain face à l’Argentine (9 juillet, 20h30). Il faudra prendre au moins un point de bonus défensif pour verrouiller la qualification en demi-finales. Rien d’insurmontable, mais sans Traversier, la dynamique s’en trouve bousculée.
Pour le remplacer, le staff hésite encore sur le nom du joker médical qui viendra prêter main forte. L’équipe garde quand même de quoi voir venir, avec un groupe soudé qui vise rien de moins qu’une quatrième étoile mondiale (après 2018, 2019, 2023) et une revanche à prendre sur la finale perdue l’an passé contre l’Angleterre.
Coup dur mais pas de panique
Évidemment, perdre un tel cadre au cœur de la compétition, c’est tout sauf anodin. Mais le rugby, c’est aussi ça : la gestion des imprévus, les mecs qui sortent du banc et se révèlent. Il faudra que d’autres prennent la lumière, que la bande serre les rangs pour continuer d’avancer. Si les Bleuets veulent aller au bout, il faudra désormais faire sans Noa Traversier, mais avec le même état d’esprit qui les a portés jusqu’ici.
Les regards sont tournés vers l’Argentine, mais impossible d’oublier cette blessure qui laisse un vide. À charge pour les jeunes tricolores de transformer ce coup du sort en moteur pour la suite de leur aventure.
Source : L’Équipe.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO