Depuis quelques années, une problématique récurrente occupe le débat rugbystique français : la longueur des saisons. Nos Bleus semblent tirer sur la corde avec une échéance mondiale à l’horizon.
Les saisons françaises interminables…
Selon nos observations, l’équipe de Fabien Galthié tire le peloton mondial en termes de temps de jeu. Trois de ses piliers, Atonio, Wardi et Alldritt, ont pris part à plus de 30 matchs – 31 pour être précis. C’est un record, aucun autre joueur professionnel dans le monde n’a joué autant cette année.
En contraste, les stars néo-zélandaises comme Rieko Ioane, Beauden Barrett et Dan Coles n’ont pas franchi la barre des 20 matchs. De son côté, le capitaine irlandais, Josh Van Der Flier, a lui aussi joué 10 rencontres de moins que nos champions d’Europe en titre.
Statistiques mondiales : la France en tête, mais à quel prix ?
Les chiffres globaux sont loin d’être rassurants. En prenant en compte les 15 acteurs du dernier Tournoi des 6 Nations, nous avons calculé une moyenne de minutes de jeu qui s’élève à 1 656 minutes par joueur. Des joueurs tels que Dupont, Ramos, Ntamack, Alldritt, et Ollivon dépassent même les 2000 minutes sur les terrains.
Si on jette un œil chez nos voisins irlandais, nous y trouvons une moyenne de 1 277 minutes de temps de jeu par joueur. À l’autre bout du monde, les All Blacks, également favoris pour le sacre mondial, ont une moyenne encore plus basse de 1 098 minutes passées sur les terrains. C’est comme si l’équipe de France avait joué 8 matchs de plus !
L’ombre des blessures plane sur le XV de France
Le coût physique de ces saisons à rallonges se fait sentir. Anthony Jelonch est actuellement en rééducation à Cap-Breton, espérant être rétabli pour la Coupe du Monde. Le forfait de François Cros pour le match contre l’Écosse, suite à des problèmes d’adducteurs, est une autre conséquence de cette fatigue accumulée.
Paul Willemse a également dû être ménagé lors d’une séance d’entraînement en raison d’une blessure aux ischio-jambiers. Il est clair que ces matchs de préparation pourraient s’avérer périlleux pour nos Bleus, alors que la Coupe du Monde en France n’est qu’à quelques semaines.
Notre équipe nationale va-t-elle payer le prix de ces longues saisons lors du plus grand rendez-vous de sa carrière ? Seul l’avenir nous le dira.

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO