Personne n’aurait misé sur La Rochelle il y a encore quelques semaines de ça. Mastodonte de notre championnat, la formation de Ronan O’Gara a connu un début d’année 2025 cataclysmique. Une victoire à l’arrachée contre un Toulouse venu avec sa classe biberon et puis plus rien. Durant trois mois et demi, oui vous avez bien lu, les Maritimes ont été incapables de décrocher la moindre victoire.
Une éternité et une anomalie pour une équipe de ce standing. Une spirale négative plongeant les partenaires de Grégory Alldritt dans les abysses du classement qui en est venue à nous demander si ce La Rochelle, pourtant si conquérant auparavant, n’était pas condamné à lutter pour son maintien.
Les Rochelais ont relevé la tête
Finalement, il n’en fut rien. Comme à chaque fois qu’arrivent les phases finales, ce doux parfum du printemps et de ses matchs étriqués, les pensionnaires de Deflandre pointent le bout de leur nez, toujours plus dangereux. C’était déjà le cas la saison dernière où après une saison en demi-teinte, ils s’étaient retrouvés au meilleur des moments, étrillant Toulon à Mayol en barrage avant de faire douter Toulouse en demie à Bordeaux. Et sans ces deux cartons rouges, qui sait ce qu’il serait advenu de cette rencontre. Le Stade Rochelais était dès lors le candidat le plus susceptible de soulever le Brennus derrière les Haut-Garonnais.
Cette année, cela semble pareil. Depuis une victoire étriquée et laborieuse contre Bayonne le 19 avril dernier (29-28), mettant donc fin à trois mois de disette, les Rochelais restent sur une incroyable série de cinq victoires consécutives. Dont une significative à Bordeaux, champion d’Europe quelques semaines plus tard et une autre à Vannes sur un drop dans le money-time. Le genre de scénarios qui font basculer une saison positivement. Cette belle dynamique enclenchée, La Rochelle est désormais sixième à l’aube d’un déplacement à Pau synonyme de clôture de la saison régulière.
Un pack destructeur et des facteurs X décisifs
Trois points devant Clermont, les protégés de Vincent Merling ne sont pas encore sûrs de participer aux prochaines phases finales. Mais ils sont en bonne voie. Les Auvergnats se déplacent à Montpellier qui n’a certes plus rien à jouer mais qui voudra plus que jamais bien terminer sa saison devant son public et pourquoi pas décrocher une huitième place synonyme de Champions Cup.
Les Maritimes de leur côté, voudront assurer leur qualification et ont même une infime chance de disputer un barrage à domicile si les planètes s’alignent et que Bayonne chute à Jean Dauger contre Toulon et Castres à Paris. Son adversaire béarnais espèrera lui se qualifier mais cinq points derrière La Rochelle, ce serait un véritable exploit si les Palois renversaient une telle situation.
Et au vu des dynamiques, il n’est pas impossible que les coéquipiers de Brice Dulin fassent un coup au Hameau. Si ces derniers venaient à terminer dans les six, nous souhaitons bonne chance en avance à l’équipe qui devra croiser leur route en phases finales.
Car La Rochelle a toutes les recettes du succès et d’un réel prétendant au Brennus. Une confiance retrouvée, un pack XXL qui a notamment broyé son vis-à-vis girondin il y a peu, des facteurs X comme Jack Nowell ou Dillyn Leyds capables de déverrouiller n’importe quelle situation et des cadres comme Antoine Hastoy ou Tawera Kerr-Barlow qui ont retrouvé leur meilleur niveau. Gare à La Rochelle.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !