Le Stade français respire, la Rochelle suffoque

Le Stade Français s’est offert une victoire précieuse face à La Rochelle (22-17) lors de la 18e journée du Top 14, quittant provisoirement la dernière place du classement. Dans une rencontre tendue, marquée par deux cartons rouges, un enchaînement de fautes et une fin de match irrespirable, les Parisiens ont su garder leur sang-froid.

En face, les Rochelais continuent leur descente aux enfers avec une sixième défaite consécutive, et des doutes de plus en plus grands.

Un début de match sous haute tension

L’enjeu était énorme des deux côtés. Paris jouait pour survivre dans l’élite, tandis que La Rochelle, pourtant candidate aux phases finales en début de saison, cherchait à stopper l’hémorragie. Mais dès les premières minutes, la fébrilité rochelaise saute aux yeux. Trop de fautes, trop d’approximations, et surtout un Zack Henry en réussite, qui sanctionne chaque erreur au pied (17 points inscrits).

Puis tout s’emballe. À la 20e minute, Will Skelton est exclu après un plaquage dangereux sur Romain Briatte. Une décision qui fait bondir Vincent Merling, le président rochelais, furieux, qui quitte les tribunes en signe de protestation. Mais dix minutes plus tard, Sekou Macalou est lui aussi prié de rejoindre les vestiaires après une “prise crocodile” sur Pierre Bourgarit.

En pleine confusion, le Stade Français en profite pour marquer le premier et seul essai de son match : Samuel Ezeala (31e) conclut une belle action initiée par Joe Marchant. À la pause, Paris mène, mais rien n’est encore joué.

Un Stade Français solide, une Rochelle à bout d’idées

La deuxième mi-temps aurait pu être celle du réveil rochelais. Mais à l’image de Pierre Bourgarit, en grande difficulté sur les lancers (3 pas droits, 8 ballons perdus en touche), les Maritimes continuent d’accumuler les erreurs. 14 pénalités concédées, un jeu stérile et une absence de leadership… L’attaque rochelaise tourne à vide.

Paris, de son côté, gère son avance mais finit par se mettre en difficulté tout seul. Deux nouveaux cartons jaunes, Van der Mescht (68e) puis Azagoh (76e), laissent les Soldats Roses en infériorité numérique. Dos au mur, les Rochelais en profitent enfin : Quentin Lespiaucq (73e) marque en force, puis l’arbitre accorde un essai de pénalité (76e).

D’un coup, le Stade Français vacille. Cinq petits points d’avance, une équipe en souffrance, et des Rochelais qui lancent leurs dernières forces dans la bataille. Mais à l’expérience, Paris tient bon et s’accroche jusqu’à la sirène.

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Paris respire, La Rochelle inquiète

Cette victoire est un vrai soulagement pour le Stade Français, qui remonte provisoirement à la 11e place, laissant Vannes et Perpignan derrière lui. Ce succès, acquis dans la douleur, pourrait bien être un tournant dans leur saison.

Pour La Rochelle, en revanche, c’est la crise. Six défaites de suite, un jeu brouillon, une touche en souffrance, des cadres qui peinent à répondre présents… Le double champion d’Europe semble à la dérive. Ronan O’Gara, déjà sous pression, devra trouver des solutions avant que la situation ne devienne incontrôlable.

Le 22 mars, les Rochelais auront l’occasion d’en finir avec cette série noire contre Castres, tandis que le Stade Français accueillera Bayonne, avec l’espoir d’enchaîner.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO