Le rugby gallois traverse une crise profonde. Avec une série de 12 défaites consécutives, l’équipe nationale est à un tournant historique, et les critiques s’intensifient à l’encontre de son entraîneur, Warren Gatland. Parmi elles, celles de David Moffett, ancien dirigeant influent de la Fédération galloise de rugby, se distinguent par leur virulence et leurs propositions radicales.
Gatland pointé du doigt : « Il aurait dû démissionner »
Depuis son retour à la tête de l’équipe en 2023, Warren Gatland n’a pas réussi à redresser la barre. David Moffett ne mâche pas ses mots : « Gatland aurait dû regarder dans le miroir et démissionner. Le rugby gallois a besoin de changement. » Il dénonce une gestion défaillante non seulement de l’entraîneur, mais aussi de la Fédération, qu’il accuse d’être incapable de réagir face à la dégringolade actuelle.
Selon Moffett, les récentes défaites, notamment face aux Fidji et à l’Afrique du Sud, sont symptomatiques d’un problème structurel plus large.
Des solutions drastiques pour sauver le rugby gallois
David Moffett, qui a introduit le rugby régional au Pays de Galles dans les années 2000, propose un plan de réformes audacieuses pour redonner vie à ce sport :
- Réduction des équipes professionnelles : passer de quatre à trois équipes pour assurer leur viabilité financière et sportive.
- Suppression de la règle des 25 sélections : permettre aux joueurs gallois évoluant à l’étranger de représenter l’équipe nationale, peu importe leur nombre de capes.
- Focus sur le rugby amateur : investir dans les clubs de base pour restaurer le vivier de talents et raviver la passion des jeunes.
Pour Moffett, le rugby gallois doit retrouver son identité et ne plus chercher à copier d’autres nations : « Les Gallois ne jouent plus comme des Gallois. Ils sont devenus des robots. »
Une remise en question nécessaire
Moffett ne se limite pas à critiquer Gatland : il estime que l’ensemble de la WRU doit se réinventer. Il plaide pour l’arrivée d’un entraîneur comme Dai Young, qu’il juge capable d’apporter une nouvelle énergie. Gatland, lui, reste sur la défensive, tout en reconnaissant que son rôle pourrait être réévalué : « Je suis prêt à faire ce qui est le mieux pour le rugby gallois. »
Cette crise survient dans un contexte de frustrations croissantes parmi les supporters et les acteurs du rugby gallois, lassés des promesses non tenues et d’une gouvernance jugée inefficace.
Une urgence avant le Tournoi des Six Nations
Le Pays de Galles débutera son prochain Tournoi des Six Nations par un déplacement à Paris en janvier. Une défaite supplémentaire pourrait sceller le sort de Gatland et précipiter un remaniement en profondeur. Pour Moffett, le temps presse : « Si rien ne change, le rugby gallois continuera de sombrer. »
Entre critiques acerbes et propositions de réforme, l’avenir du rugby gallois semble suspendu à des décisions difficiles, mais nécessaires.
Sources : Daily Mail et RugbyPass.
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