Le Racing se remet à respirer en battant l’UBB dans une Arena enfin libérée

Le Racing 92 a retrouvé le goût de la victoire à domicile en venant à bout de Bordeaux-Bègles (36-31) ce dimanche soir, dans un match accroché qui vient clore la 20e journée de Top 14. Cinq mois sans gagner à la Paris La Défense Arena, une série noire stoppée au meilleur des moments pour des Franciliens en quête d’oxygène au classement.

Une entame solide et un paquet d’avants en mode rouleau compresseur

Les Racingmen n’ont pas mis longtemps à poser leur empreinte sur le match. Dès les premières minutes, les avants ont mis la pression, gratté des ballons et gagné les duels. Sur une touche perdue par Romain Latterrade, Guram Gogichashvili a concrétisé une séquence bien maîtrisée pour marquer dès la 4e minute.

Dans le jeu, les intentions étaient claires : tenir le ballon, avancer avec les gros et punir les moindres erreurs. En face, l’UBB, meilleure équipe à l’extérieur cette saison, a tenté de faire vivre le ballon. Une passe bien sentie de Jalibert a mis Van Rensburg dans l’espace, et après un renversement d’aile, Samu a marqué en coin. De quoi lancer une première riposte girondine (7-7, 14e), rapidement suivie d’un essai en force de Latterrade (7-12).

Mais le Racing avait des ressources. Le Garrec au pied puis Kaitu’u en puissance ont permis aux Ciel et Blanc de repasser devant. Juste avant la pause, le demi de mêlée francilien a récidivé pour un score de 18-12 à la mi-temps.

Le Garrec en chef d’orchestre, Kaitu’u en machine à percer

Le début de deuxième période a été un moment-clé. Le jeune Le Garrec, malin, a intercepté une passe téléphonée d’Uberti pour filer seul à l’essai. Quelques minutes plus tard, il cède le rôle de buteur à Dan Lancaster, très propre dans l’exercice (29-12 à l’heure de jeu).

Même à 14 après le jaune de Tarrit, le Racing n’a pas paniqué. Bien au contraire. Feleti Kaitu’u, déjà auteur d’un premier essai en force, a remis ça pour le 36-19. L’Arena pouvait respirer, le job semblait fait.

Bordeaux se réveille trop tard, mais sauve un point

Ce Racing 92 en confiance a bien failli se faire piéger dans les dernières minutes. Bielle-Biarrey, bien servi, relance l’UBB, puis Van Rensburg et Retière ajoutent deux essais rapides pour un 36-31 final. Les Girondins repartent avec le bonus défensif, mais le contenu laisse un goût amer.

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Car sur l’ensemble du match, Bordeaux a couru après ses erreurs. Sept touches perdues en première période, des maladresses en pagaille, et une conquête aux abois. Même si l’envie n’a jamais manqué, la justesse n’y était pas.

Des discours lucides de part et d’autre

Du côté du Racing, Patrice Collazo n’a pas voulu s’emballer : “C’était un crash test. On voulait voir si on était dans le vrai. On a eu l’attitude et le mental. Mais ce n’est qu’une étape, on doit encore faire une série.” (propos recueillis par France Bleu)

À Bordeaux, les mots ont été francs. Yannick Bru a regretté les occasions gâchées, tout en saluant l’état d’esprit de ses joueurs : “Techniquement, on a beaucoup trop gâché. À chaque fois qu’on a eu la possession, on est dangereux. On perd sept touches en première période. Imaginez si on en avait récupéré ne serait-ce que quatre…” (France Bleu).

Jefferson Poirot, lui, a résumé le sentiment bordelais : “Beaucoup de frustration. On doit être largement meilleurs sur tous ces détails. Sur la touche, il est urgent de trouver les solutions.”

Un bol d’air pour le Racing, une alerte pour l’UBB

Avec cette victoire, le Racing 92 grimpe à la 11e place avec 39 points, sept de plus que Perpignan (13e). Les Franciliens ne sont pas tirés d’affaire, mais prennent un vrai souffle. L’UBB reste 2e avec 65 points, juste devant Toulon (63), mais manque l’occasion de creuser l’écart.

Le Top 14 fait une pause le week-end prochain pour laisser place aux coupes européennes. Le Racing se rendra à Perpignan en Challenge Cup, pendant que Bordeaux recevra l’Ulster en Champions Cup. Deux affiches pour repartir sur de bonnes bases avant le sprint final.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO