Le Racing face à la horde de stars du Stade Toulousain, Pau-Lyon malheur au vaincu, Botia de retour, Urios retrouve Castres, l’Australie pour créer la surprise en Irlande ? Les informations avant ce week-end

Pour la onzième journée de Top 14, le Racing 92 se délocalise de nouveau à Créteil. L’affaire ne sera pas mince puisque les Ciel et Blanc recevront des Toulousains qui pourront compter sur le retour de leur pléiade de stars. Dans le match de la peur, la Section Paloise recevra un LOU méconnaissable après ses premières sorties. Les deux formations, qui restent sur quatre défaites consécutives se doivent de redresser la tête, sous peine de voir l’avenir s’obscurcir. Malheur au vaincu. À La Rochelle, le flanker Levani Botia fera son retour après six mois sans jouer. Pour le dernier test de la tournée automnale, l’Irlande reçoit l’Australie. Les Wallabies, peuvent-ils réaliser l’exploit en terre celte ? Voici les informations avant ce week-end.

Le Stade Toulousain retrouve ses cadres, défi XXL pour le Racing 92

Ce samedi (coup d’envoi 14h30), le Stade Toulousain se déplace à Créteil pour y défier le Racing 92. La formation francilienne, bête blessée après la déculottée reçue contre le rival parisien (40-24), attendra les Haut-Garonnais avec impatience. Mais ce sera bien l’Everest qui se présentera face aux hommes de Stuart Lancaster.

Et pour cause, après la fin de cette tournée automnale, la bande à Ugo Mola se déplacera dans le Val-de-Marne forte d’une armada pléthorique. Les internationaux de retour, les Cros, Ramos, Capuozzo ou Marchand devraient, sauf surprise, postuler pour cette rencontre, et démarrer. Ce devrait aussi être le cas de la superstar Antoine Dupont. Reste à savoir si le capitaine des Bleus débutera sur le banc ou comme titulaire.

Vous l’aurez compris, c’est donc un défi de taille qui attend le Racing 92. Les Ciel et Blanc, seront certes empruntés de quelques éléments majeurs, mais à l’instar du Stade Toulousain, ils pourront eux aussi compter sur des retours bienvenus. Si Owen Farrell, opéré d’une pubalgie sera toujours à classer au rayon des absents, Gaël Fickou, Josua Tuisova, Nolan Le Garrec ou Tristan Tedder, seront tous, sauf retournement de situation, alignés d’entrée. De quoi ajouter du baume au cœur aux aficionados du club du 92. Car le Racing patauge en ce début de saison et semble bien loin de ses standards d’antan. Le jeu prôné, soporifique pour un cador de notre championnat est parfois difficilement compréhensible et le manque de solutions est criant. En cas de défaite face au leader, l’actuel huitième de Top 14 pourrait dès lors s’engluer dans les bas fond du classement. Alors avant la Champions Cup, les protégés de Lancaster seraient inspirés de relever la tête. Un succès contre un Toulouse au complet et qui viendra à Créteil pour réaliser un coup dans le but d’engranger des points avant les prochains doublons, pourrait changer la dynamique positivement. C’est donc un gros match qui ouvrira le bal de ce onzième volet du Top 14.

Pau-Lyon : le match sous tension de la journée

Pour tout vous dire, on aurait eu du mal à imaginer qu’un Section Paloise-Lyon, à l’aube de la onzième journée, serait déjà si crucial. Pourquoi ? Car les deux formations, respectivement treizième et douzième ont une triste similitude. Elles restent sur quatre défaites consécutives ! Rendez-vous compte, Palois et Lyonnais n’ont plus connu les joies de la victoire depuis la 6e journée, les 12 et 13 octobre derniers. Les Béarnais s’étaient imposés à domicile contre Castres (33-26), alors que le LOU avait étrillé le Stade Français (35-3) au Matmut.

Depuis donc, de l’eau a coulé sous les ponts. Et malheur au vaincu ce samedi au Hameau. Sans manquer de respects aux hommes de Sébastien Piqueronnies, on s’était plus ou moins préparé à ce que la Section joue le ventre mou/maintien cette saison. En revanche, et au vu de son début de saison canon et ô combien alléchant dans le jeu, nous n’aurions pas misé un centime sur une telle dégringolade des Rhodaniens, seulement trois points devant leur hôte du week-end.

C’est bien simple, le perdant de ce match devra faire face à de sacrés maux de tête. Les Palois commenceraient à être considérablement largués au classement dans l’optique d’un maintien. Quant aux partenaires de Baptiste Couilloud, une défaite leur ferait pratiquement dire adieu aux phases finales et repartir dans une nouvelle saison galère à batailler pour leur survie au plus haut niveau du rugby français. Si l’affiche n’est peut-être pas aussi belle qu’un Racing-Toulouse, sur le papier, comptablement, c’est bien celle qui a le plus d’enjeu. Un choc entre deux formations en panne de confiance et bien difficile à pronostiquer.

Le guerrier Levani Botia est de retour

Figure emblématique du Stade Rochelais, on croyait Levani Botia (35 ans, 1m82, 103kg), perdu pour le rugby. Et le principal intéressé aussi à vrai dire : « j’avais vraiment peur que ma carrière de rugbyman soit terminée. C’est la première chose qui m’est venue à l’esprit, mais après ça, ils m’ont encouragé en me disant que tout irait bien », déclarait-il dans les colonnes de Midi Olympique. En mai dernier, opposé à l’UBB, le pourtant très solide troisième ligne ou centre fidjien, se blesse sur un plaquage. Le verdict est sans appel : fracture de l’avant-bras. Depuis, le joueur n’a plus foulé les pelouses, soit plus de six mois. Une éternité pour un élément essentiel du dispositif rochelais, qui ne s’était que très rarement blessé durant sa carrière : « Je suis juste humain. Parfois, si tu n’es pas prêt, tu te blesses, tu tombes. Mais un être humain se relève et repart. Donc, je suis content d’être de retour », poursuivait-il toujours pour le bihebdomadaire.

A lire :  Classement Top 14 - 11ème journée

C’est donc ce samedi, pour la réception de Vannes, que le flanker rochelais fera son grand retour à la compétition (16h30). Un come-back attendu et espéré d’un « vieux guerrier », rugueux, leader de combat, qui amènera sûrement tout le monde derrière lui. Et La Rochelle en aura bien besoin. En cas de succès, ils pourront s’approcher des deux premières places synonymes de demi-finale directe. Et comptez bien sur « Lep’s » pour fêter son retour sur une victoire.

Urios retrouve Castres, Clermont sur sa lancée ?

Autre rencontre qui aura le mérite d’être attendue : Clermont-Castres. Et pour cause, le manager auvergnat, Christophe Urios, retrouvera le CO, club dont il fut l’entraîneur à deux reprises, notamment entre 2015 et 2019, avec un titre de champion de France à la clé.

Outre ces retrouvailles, ce match pourrait permettre à Clermont, en cas de succès de définitivement basculer dans la bonne partie du classement. S’ils se montraient impériaux jusque ici au Michelin, les Jaunards, trop tendres à l’extérieur, ne ramenaient aucun point de leurs voyages loin de leurs bases. Préjudiciable quand on se veut jouer la qualification. Ce fut chose faîte le week-end dernier, avec une superbe victoire à Lyon (22-30). Sixième avec le même nombre de points que son adversaire du jour, Castres, Clermont devra donc confirmer ce beau succès pour enfin retrouver ses lettres de noblesse. Face à une équipe tarnaise cinquième, toujours très difficile à manœuvrer et qui viendra à Clermont avec la ferme intention de prendre de l’avance et s’installer dans le Top 6, gare au relâchement.

L’Australie peut-elle faire tomber l’Irlande ?

C’est le dernier match international de cette campagne automnale. Ce samedi (16h10), l’Irlande reçoit l’Australie. Le XV du Trèfle, décevant, parfois même inquiétant au cours de cette tournée, bien loin de ses standards habituels, trébuchant contre la Nouvelle-Zélande (13-23), s’imposant de justesse contre l’Argentine (22-19), s’est rassuré la semaine passée. Les hommes d’Andy Farrell ont disposé largement des Fidji (52-17), inscrivant huit essais et ont prouvé, si cela était nécessaire, qu’ils restaient l’une des nations en forme du rugby mondial.

Face à eux, l’Australie donc. Les Wallabies, qui ont traversé des heures sombres, retrouvent de l’allant depuis la nomination de Joe Schmidt à la tête de la sélection nationale. Si la mayonnaise a mis du temps à prendre, la dynamique semble désormais lancée. Au cours de leur escapade européenne, les Australiens ont d’abord pris le meilleur sur l’Angleterre, réalisant l’exploit à Twickenham (37-42), avant de se balader à Cardiff (20-52). Il y a huit jours, ils ont cependant trébuché en Écosse (27-13). Alors les Green and Gold seront-ils capables de terminer leur tournée sur une note positive, et faire tomber l’Irlande ? Possible, mais rien n’est moins sûr. Certes, ces derniers ont les armes pour embêter une équipe toujours solide mais moins souveraine qu’il y a quelques mois. De là à rafler la mise. Nous misons sur une rencontre serrée. Mais à l’expérience, nous voyons l’Irlande, désireuse de bien finir devant son public, remporter la partie d’une courte tête. Un match qui vaudra son pesant d’or et que l’on vous conseille.