Le Racing 92 a sombré à domicile contre une équipe de Pau inspirée et réaliste (29-47). Incapables de tenir le match après une première période encourageante, les Franciliens enchaînent une nouvelle désillusion et voient la zone rouge se rapprocher dangereusement. De son côté, la Section paloise décroche son premier succès à l’extérieur de la saison et s’offre un bon bol d’air au classement.
Un Racing 92 à deux visages
Si le score final peut donner l’impression d’un cavalier seul des Palois, le Racing 92 avait pourtant bien entamé la rencontre. Sérieux et appliqués, les hommes de Patrice Collazo avaient trouvé la faille dès la 16ᵉ minute grâce à Samuel James, opportuniste sur une erreur de Théo Attissogbe (10-0). Jusque-là, tout roulait. Les Racingmen semblaient même en mesure de gérer tranquillement leur avance, malgré deux pénalités de Joe Simmonds qui permettaient à Pau de rester au contact (10-6, 31ᵉ).
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— TOP 14 Rugby (@top14rugby) March 1, 2025
Théo Attissogbe franchit ⚡️
Emilien Gailleton finit ✨ pic.twitter.com/EbCWoQliZi
Mais à la toute dernière action avant la pause, Émilien Gailleton a sonné la révolte paloise avec un essai qui a complètement changé la dynamique du match. Le Racing 92 rentrait aux vestiaires avec un sentiment d’inachevé, alors que Pau commençait à y croire (10-13).
Une deuxième mi-temps catastrophique
Les Racingmen ont pourtant redémarré fort. Sur un ballon porté bien négocié, ils ont repris l’avantage dès la 44ᵉ minute (17-13). On aurait pu croire que ce coup de boost allait les remettre dans le bon sens, mais en réalité, ce fut le dernier sursaut d’orgueil avant le naufrage.
Car derrière, le Racing 92 a explosé en plein vol. Pau a imposé un rythme infernal, et les Franciliens n’ont jamais su réagir. Joe Simmonds a enchaîné au pied, avant que Harry Williams ne conclue une longue séquence de domination (17-26, 62ᵉ). La suite ? Une avalanche de points pour les Palois, qui ont puni chaque approximation francilienne. 34 points encaissés en une demi-heure, des erreurs défensives grossières et une incapacité à relever la tête… Le Racing 92 a sombré dans ses travers et laissé filer une victoire qui lui tendait les bras.
Même le baroud d’honneur de Tristan Tedder en fin de match n’a pas masqué l’impuissance des Ciel et Blanc. Le public de Paris La Défense Arena a assisté, impuissant, à la déroute des siens.
Attissogbe et Gailleton en feu, Taofifenua en souffrance
Si Pau a brillé, c’est en grande partie grâce à Théo Attissogbe. Recalé du XV de France après une grosse prestation face à l’Italie, l’arrière palois a livré un match XXL. Percutant, tranchant, intenable sur ses appuis, il a été un poison constant pour la défense francilienne. Sa percée juste avant la pause, qui amène l’essai de Gailleton, a été le tournant du match. Il a été l’homme du match.
Émilien Gailleton a lui aussi brillé, inscrivant un doublé et pesant constamment sur la défense adverse. Joe Simmonds, lui, a été une assurance tout risque au pied, sanctionnant froidement chaque faute du Racing.
Côté Racing, la soirée a été plus compliquée. Romain Taofifenua a vécu un calvaire : fautes de main, ballons perdus, impact défensif insuffisant… Une prestation à oublier. Sam James, de son côté, a multiplié les erreurs sous les ballons hauts et a semblé dépassé par la vitesse paloise.
Le Racing dans le dur, Pau peut regarder vers le haut
Ce revers place le Racing 92 dans une situation inquiétante. Désormais 12ᵉ, les Franciliens voient Perpignan et Vannes se rapprocher dangereusement. Alors qu’on pensait que la victoire à La Rochelle (26-21) allait servir de déclic, cette défaite à domicile montre que les maux de l’équipe sont plus profonds. Le déplacement à Clermont la semaine prochaine devient un match sous haute tension.
Pour Pau, cette victoire change complètement la donne. Ce premier succès à l’extérieur fait grimper les Béarnais à seulement deux points du Top 6. En retrouvant une telle dynamique et avec un Attissogbe en feu, ils peuvent commencer à rêver plus grand. Le prochain match contre Montpellier sera un vrai test pour voir s’ils peuvent s’installer durablement dans la course aux phases finales.

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO