Septième de Pro D2 à l’issue de la saison régulière, l’ASBH a manqué la qualification d’un cheveu. Et les turbulences ne font que commencer. En effet, on apprenait en fin de semaine dernière, que le manager biterrois, Pierre Caillet, était poussé vers la sortie par les nouveaux dirigeants du club héraultais, arrivés en octobre. Comme le rapportaient Midi Olympique et Midi Libre, Johnny Howard directeur du rugby, Bob Skinstad le président ainsi que Saul Loggenberg qui représente les investisseurs ayant repris dernièrement le club, ont reçu l’entraîneur. Le sujet ? Parler d’une rupture à l’amiable.
En effet, contre une compensation financière, il a été demandé à Pierre Caillet de quitter le club, alors que celui-ci est toujours sous contrat.
Les joueurs s’en mêlent
Pas informés de cette prise de décision, les joueurs ont dès lors été stupéfaits par cette annonce. Ces derniers soutiennent leur coach et ne comprennent pas l’agissement des hommes forts de l’ASBH. Ils ont donc publié un communiqué paru ce lundi sur les réseaux sociaux, dénonçant les agissements de la direction et soutenant leur coach : « C’est d’une même voix que nous, joueurs professionnels de l’AS Béziers Hérault, souhaitons aujourd’hui témoigner publiquement de notre soutien à notre coach. Notre entraîneur n’est pas un simple technicien de passage. Il est l’un des nôtres », peut-on lire au sein de ce communiqué.
Les joueurs biterois ont fait l’éloge d’un homme qui a emmené Béziers en demi-finale la saison dernière : « Il incarne l’identité biterroise dans ce qu’elle a de plus authentique : le travail, la passion, la fidélité. Il a façonné ce collectif avec des joueurs de cru, qu’il a su accompagner au plus haut niveau, et avec lesquels il a redonné vie à une équipe au bord du gouffre. Lui et l’ensemble de son staff nous ont sauvés d’une relégation certaine, et nous a emmenés jusqu’en demi-finale l’an passé. Grâce à lui, le club a retrouvé une âme, une fierté, une direction. »
Des mots forts, qui font part d’une inquiétude grandissante sur l’avenir du club : « C’est un homme, notre coach, que l’on attaque. Un homme respecté, droit, investi, adoubé par la culture biterroise. À travers lui, c’est aussi une vision du club, une dynamique collective, une aventure humaine que l’on met en péril […] Aujourd’hui, nous ne comprenons pas. Depuis l’arrivée de la nouvelle direction en octobre, nous, joueurs, avons été tenus à l’écart. Jamais présentés officiellement, jamais écoutés, rarement soutenus. […] Nous sommes aussi inquiets pour demain […] Nous avons mis des années à rallumer la flamme autour de l’ASBH. Il ne suffira que d’un courant d’air pour l’éteindre. »
Les joueurs seront-ils entendus ? Réponse dans quelques jours.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !