Le RCT n’avait franchement pas besoin de ça. Alors que la saison touche à sa phase la plus tendue, Melvyn Jaminet va manquer plusieurs semaines de compétition. Victime d’un choc impressionnant à Vannes, l’arrière toulonnais a été opéré du visage et devrait être absent au minimum un mois. Un gros coup dur pour Toulon, qui perd bien plus qu’un simple numéro 15.
Une soirée à Vannes qui tourne au cauchemar
Il restait une grosse demi-heure à jouer samedi dernier à La Rabine, quand tout a basculé. Sur une phase de jeu a priori banale, Jaminet percute violemment le genou de Swan Rebbadj, son coéquipier, alors qu’il se replie en défense. Le choc est direct, net, brutal. KO sur le coup, l’arrière de 25 ans reste au sol plusieurs minutes avant d’être évacué sur civière. Le public breton, très correct, lui offre une belle ovation. Mais dans les têtes toulonnaises, c’est déjà le flou.
Ce soir-là, Toulon perd le match (29-19), et surtout un de ses tout meilleurs joueurs. Les premiers mots de Pierre Mignoni à la sortie du vestiaire se veulent rassurants : « Melvyn était là avec nous, il a juste un ‘pet’ à la tempe à surveiller. » L’expression prête presque à sourire aujourd’hui, tant la suite a viré au sérieux.
Une fracture et une opération rapide
De retour dans le Var, Jaminet passe une batterie d’examens. Le verdict tombe rapidement : fracture du plancher orbital, cette fine paroi osseuse située juste sous l’œil. Une blessure qui nécessite une intervention chirurgicale, réalisée ce mardi 29 avril. L’opération s’est bien passée, mais le calendrier est implacable : il sera out pour au moins quatre semaines, peut-être six.
Autrement dit, l’arrière international ratera les deux gros rendez-vous du mois de mai : la réception du Stade Toulousain le 10 et le déplacement à Pau le 17. Il pourrait revenir pour la réception de l’UBB le 31 mai, mais rien n’est garanti. Tout dépendra de sa récupération et de l’évolution post-opératoire.
Un retour qui tombait à pic… avant la rechute
Le timing de cette blessure est cruel. Revenu en février, il a très vite repris ses marques, enchaînant les prestations solides, souvent décisives. Et surtout, il avait remis à jour ce qu’il sait faire de mieux : claquer des points au pied de n’importe où.
Ses 50 mètres plein axe, ses pénalités dans des angles impossibles, c’était redevenu un atout redoutable pour Toulon. En l’espace de quelques semaines, il avait retrouvé son statut de pièce maîtresse, dans un collectif toulonnais en quête de constance. Cette rechute tombe donc très mal.
Une fin de saison à risque pour le RCT
Sans son meilleur buteur longue distance, le RCT va devoir bricoler. Il reste peu de matchs pour accrocher une place directe en demi-finale. Et le calendrier n’a rien de tendre. Les choix devront être justes, les remplaçants inspirés. Mais une chose est sûre : le vide laissé par Jaminet est immense, dans le jeu comme dans la tête des joueurs.
C’est toute l’ironie d’un sport de contacts : un simple mauvais timing, un genou dans la course, et tout peut basculer. Jaminet, qui revenait avec ambition et envie, se retrouve à nouveau à l’arrêt. Et Toulon doit maintenant continuer sa route, sans son métronome.
Source : Rugbyrama

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO