Après la liquidation de la section professionnelle du Stade dijonnais en octobre, l’association du club se bat pour maintenir son activité. Placée en redressement judiciaire, elle cherche à survivre et se réinventer avec l’aide d’anciens joueurs.
France Bleu rapporte les détails de cette tentative de sauvetage, offrant un sursis de six mois à ce pilier du rugby local.
La liquidation : une onde de choc pour les joueurs
La décision de liquider la SASP du Stade dijonnais a mis de nombreux joueurs et membres du staff dans une situation incertaine. En l’absence de soutien financier et d’encadrement stable, les rugbymen ont dû trouver refuge dans d’autres clubs pour poursuivre leurs carrières.
Ce coup dur pour la communauté rugbystique de Dijon a laissé l’association en quête de nouvelles bases, face au défi de maintenir une équipe compétitive et un environnement propice au développement de jeunes talents.
Un sursis pour l’association grâce au redressement judiciaire
Le 8 novembre, le tribunal de Dijon a accepté la demande de redressement judiciaire déposée par l’association du Stade dijonnais, lui offrant ainsi une bouffée d’oxygène pour une période de six mois. Cette décision ouvre la possibilité d’une réintégration en Fédérale 2 dès la saison prochaine. Les dirigeants actuels voient en cette opportunité un moment clé pour restructurer le club et définir un modèle durable.
Emmanuel Chevassu, ancien joueur du Stade dijonnais, est l’un des principaux acteurs de ce projet de renaissance. Avec Anthony Grand et Rémy Cabus, eux aussi ex-joueurs, il ambitionne de redresser le club en capitalisant sur le potentiel local, en particulier les jeunes joueurs espoirs, et sur le soutien des anciens partenaires et fans.
Un appel au soutien de la communauté
Face à l’urgence de la situation, Chevassu et ses partenaires ont lancé un financement participatif pour fédérer la communauté rugbystique de Dijon. « La cagnotte matérialise concrètement un intérêt pour le club », explique Chevassu. Selon lui, il faut montrer que l’association est toujours un symbole sportif dans la région, et de reconstruire la confiance. Pour rassembler, ils espèrent mobiliser un grand nombre de donateurs, même modestes, afin de garantir la pérennité du projet.
Ce financement est aussi l’occasion de solliciter l’aide des anciens joueurs et supporters du club, afin de reconstruire un environnement qui incarne les valeurs du rugby à Dijon. « On préfère avoir dix dons à 20 € qu’un seul don à 200 € », précise Chevassu, montrant la volonté de baser la renaissance du club sur un soutien populaire plutôt que sur des fonds de quelques partenaires.
Une vision nouvelle pour le Stade dijonnais
Au-delà du sauvetage immédiat, les dirigeants veulent instaurer un modèle de rugby plus local et participatif. « On veut rassembler les gens autour de notre projet », confirme Chevassu, avec l’ambition de faire revenir les supporters au stade et de renouveler les liens avec la communauté. Le projet se veut réaliste et sur le long terme, visant à construire sur une base solide, notamment par la formation des jeunes joueurs.
Ce projet de reprise incarne une volonté de reconstruire un Stade dijonnais qui soit plus en phase avec les attentes des amateurs de rugby locaux, après des années de difficultés financières et d’éloignement des supporters. Les nouveaux dirigeants potentiels imaginent un club rénové, où le rugby serait vecteur de lien social et d’identité pour Dijon.
La survie du club dépendra des prochains mois et du soutien que le projet parviendra à mobiliser.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO