La Rochelle qualifié malgré la défaite face à Trévise : simple faux pas ou véritable alerte ?

Le Stade Rochelais a concédé une défaite frustrante sur la pelouse de Trévise, s’inclinant 32 à 25, tout en assurant de justesse sa qualification pour les huitièmes de finale de la Champions Cup grâce au bonus défensif. Une soirée contrastée pour les Maritimes, dont la prestation soulève des questions à l’approche des phases éliminatoires.

Une indiscipline qui coûte cher

Les Rochelais ont pourtant frappé les premiers avec un essai de Jack Nowell et un doublé de Tawera Kerr-Barlow, mais leur manque de rigueur leur a été fatal. Avec 13 pénalités concédées, des erreurs dans les moments clés et une fin de match mal maîtrisée, ils ont laissé Trévise s’accrocher avant de renverser la rencontre dans les dernières minutes.

Les essais décisifs de Niccolo Cannone et Bautista Bernasconi illustrent parfaitement l’opportunisme italien face à une équipe de La Rochelle trop souvent dépassée dans les zones de combat. À cela s’ajoute une gestion tactique confuse, notamment en supériorité numérique où les Jaune et Noir n’ont pas su capitaliser.

Trévise dans l’histoire

Pour le Benetton Trévise, cette victoire résonne comme un exploit historique. Le club italien devient le premier à se qualifier pour les phases finales de la Champions Cup, un accomplissement majeur qui reflète le progrès constant de cette formation dans les compétitions européennes. Solides en conquête, disciplinés et réalistes au pied, les Italiens ont su saisir chaque opportunité pour faire tomber un double champion d’Europe.

Dans un Stadio Monigo survolté, cette victoire est un moment fondateur pour le rugby italien, qui démontre qu’il peut rivaliser avec les meilleures formations du continent.

Une qualification qui masque des lacunes

Malgré cette défaite, La Rochelle jouera son huitième de finale à domicile, mais ce scénario peine à rassurer. Avec trois revers sur leurs quatre derniers matchs, dont une autre défaite frustrante face au Leinster la semaine précédente, les hommes de Ronan O’Gara affichent un niveau en deçà de leurs standards habituels.

Le technicien irlandais devra vite corriger les failles constatées, notamment en conquête et dans la gestion des moments cruciaux. L’absence de plusieurs cadres, blessés ou bientôt appelés pour le Tournoi des Six Nations (comme Grégory Alldritt, Uini Atonio et Paul Boudehent), complique encore la tâche des Rochelais, qui doivent maintenant se rendre à Toulon et Lyon dans un calendrier déjà chargé.

Quels espoirs pour la suite ?

Si les Rochelais ont déjà prouvé qu’ils savent se transcender dans les grands rendez-vous, cette défaite pourrait marquer un tournant si elle n’est pas rapidement digérée. Jouer à Marcel-Deflandre en huitième de finale est un avantage, mais il faudra retrouver une discipline et une sérénité collective pour espérer aller loin dans la compétition.

Le Stade Rochelais reste une équipe redoutée en Europe, mais peut-il encore prétendre jouer les premiers rôles après ce faux pas ?

whatsapp image 2024 07 31 at 09.08.32

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO