Ce samedi (18h30), La Rochelle reçoit le Munster en huitièmes de finale de Champions Cup. L’opportunité pour les Maritimes, d’enfin regoûter au doux parfum de la victoire, après des dernières semaines chaotiques en Top 14.
Une crise sans précédent
À vrai dire, ce sont les matchs dont raffolent les partenaires de Grégory Alldritt. Ceux à élimination directe, avec un enjeu forcément grand, ces affrontements couperets où chaque détail compte. Ce samedi, dans un Deflandre qui ne demande qu’à rugir, les Rochelais retrouveront les phases finales de Champions Cup, face à un adversaire qu’on ne présente plus, légendaire, coriace, un géant d’Europe lui aussi habitué à ses joutes continentales : le Munster. Cinquièmes d’URC, les Irlandais voudront forcément passer l’obstacle jaune et noir, et savent, plus que quiconque qu’il y a plus que jamais une opportunité à saisir.
Pourquoi ? Car les hommes de Ronan O’Gara vivent une crise sans précédent depuis leur ascension fulgurante et leur apparition sur le devant de l’affiche peu avant les années 2020. Jamais, depuis son arrivée dans la cour des grands, La Rochelle ne s’était trouvé dans une situation si précaire, au moment d’amorcer le sprint final. En Top 14, le Stade Rochelais pointe à une inquiétante 10e place, à quatre points de Clermont, sixième. Surtout, les Maritimes n’ont plus remporté le moindre match depuis trois mois jour pour jour ! C’était le 4 janvier dernier et un succès étriqué en championnat, contre un Stade Toulousain venu à Marcel-Deflandre avec sa classe biberon.
La Rochelle doit repartir du bon pied
Une éternité pour un club de ce standing qui nourrit de fortes ambitions. La Rochelle, double champion d’Europe, ne sait plus gagner, c’est un fait. Sept défaites et un nul lors des huit dernières parties. Une folie. Paradoxalement ce huitième de finale peut permettre aux partenaires de Uini Atonio, d’enclencher enfin la marche en avant.
En sont-ils capables ? Le ressort avec O’Gara est-il définitivement cassé ? Quoiqu’on en dise, ce match contre le Munster sera un véritable révélateur, une vraie bouffée d’oxygène au milieu de la sinistrose ambiante. Soit le Stade Rochelais s’impose, et prouve, aux yeux du microcosme de la balle ovale, que ce club n’est pas en fin de cycle, et sait toujours se rebeller lors des phases finales, lorsqu’il s’agit de se sublimer. Ou alors, une défaite et le constat sera dès lors unanime. Quelque chose à La Rochelle aura été brisé.
Biberonné au rugby, tombé malade de ce sport lors de la Coupe du Monde 2003, alors que je savais à peine marcher, je suis le seul sudiste ayant renié le Stade Toulousain pour l’autre Stade… Français. Condamné à souffrir avec mon club de cœur, j’espère vous transmettre mon amour pour la balle ovale à travers XV Ovalie !