La FFR lance ses États généraux dans un climat tendu

La Fédération française de rugby (FFR) a organisé ce jeudi 29 août à Marcoussis une réunion baptisée “États généraux du rugby”. Cette initiative, annoncée par le président Florian Grill, vise à repenser la stratégie du rugby français suite à plusieurs événements polémiques survenus cet été.

L’opposition crie à la récupération politique

Le choix d’organiser ces États généraux moins de deux mois avant les prochaines élections fédérales (prévues le 19 octobre) suscite la controverse. Patrick Buisson, membre de l’opposition au sein du comité directeur de la FFR, dénonce “une récupération de communication” de la part de Florian Grill.

“Ce ne sont pas des États généraux, ce sont juste des groupes de travail”, affirme Patrick Buisson dans des propos rapportés par Actu Rugby. Il déplore que l’opposition n’ait pas été conviée à cette réunion et estime qu’il s’agit d’un “déni de démocratie”.

Vers une nouvelle stratégie pour le rugby français

Malgré ces critiques, la FFR maintient le cap. Selon Rugby Prime, une trentaine de représentants du rugby français ont participé à cette première séance de travail. Parmi eux figuraient des membres de la FFR, de la Ligue nationale de rugby, des syndicats et du rugby amateur.

Trois priorités ont été définies :

  1. Fixer de nouveaux objectifs comportementaux pour les équipes de haut niveau
  2. Identifier les forces et faiblesses des modes de fonctionnement actuels
  3. Élaborer des moyens d’action inédits pour prévenir les dérives

Jérémie Lecha, directeur général de la FFR, a été chargé de concrétiser ces réflexions en un plan stratégique opérationnel d’ici octobre.

La gouvernance de la FFR remise en question

L’opposition pointe du doigt ce qu’elle perçoit comme une centralisation excessive du pouvoir autour de Florian Grill. Patrick Buisson regrette notamment le manque de communication au sein du comité directeur concernant les événements récents.

Le rôle de Raphaël Ibanez, censé accompagner le développement et la coordination entre les équipes de France, est également remis en question. “On n’entend plus parler de Raphaël Ibanez. Nous n’avons pas d’information sur lui, c’est une énigme…”, s’interroge Patrick Buisson.

Le rugby français face aux défis de son époque

Ces États généraux interviennent dans un contexte délicat pour le rugby français, confronté à des problématiques sociétales comme les addictions ou l’influence des réseaux sociaux. La FFR affirme vouloir “réinterroger le rôle, les missions et l’identité du rugby français dans une société en constante évolution”.

L’enjeu est de taille : il s’agit de redéfinir un cadre permettant au rugby de rester fidèle à ses valeurs tout en s’adaptant aux défis contemporains. Reste à voir si cette démarche, contestée par une partie des acteurs du rugby français, parviendra à fédérer l’ensemble de la communauté rugbystique autour d’un projet commun.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO