Johnny Sexton : coups de griffes et rivalités féroces dans les coulisses du rugby irlandais

Dans son autobiographie “Obsessed”, Johnny Sexton nous plonge dans les coulisses de sa carrière, marquée par des tensions, des rivalités féroces et des moments de grande intensité. Parmi les épisodes les plus marquants, il raconte une altercation brutale avec Leo Cullen, son capitaine à Leinster, alors qu’il vivait une période difficile à cause de sa rivalité avec Ronan O’Gara.

Une rivalité avec O’Gara qui fait des étincelles

La rivalité entre Johnny Sexton et Ronan O’Gara est légendaire dans le rugby irlandais. Mais dans son livre, Sexton révèle à quel point cette compétition était devenue malsaine pour lui. En 2011, après avoir perdu sa place de titulaire au profit d’O’Gara, Sexton est rongé par la frustration. Ce n’est plus seulement un affrontement sportif, c’est devenu une obsession.

“Je voyais son visage sur le ballon”, confie-t-il. Chaque passe, chaque coup de pied devenait un moyen pour lui d’exorciser sa colère. Mais ce stress constant finit par exploser lors d’un entraînement avec l’équipe nationale, juste avant un match contre l’Italie.

Le clash avec Leo Cullen

Ironie du sort, ce n’est pas Ronan O’Gara qui subit la fureur de Sexton, mais Leo Cullen, alors capitaine de Leinster et joueur respecté. Lors d’un ruck à l’entraînement, Cullen attrape plusieurs fois Sexton de manière un peu trop insistante. Sexton, déjà sous pression, réagit en le frappant violemment. Ce qui devait être un simple accrochage dégénère rapidement : Sexton, emporté par sa colère, enchaîne les coups jusqu’à ouvrir l’arcade sourcilière de Cullen.

“Je l’ai frappé tellement fort qu’il saignait. C’était un moment où j’ai complètement perdu pied”, admet Sexton. Il reconnaît aujourd’hui que cet incident, qui a surpris tout le monde, y compris lui-même, reste l’un des moments les plus embarrassants de sa carrière. Malgré cet épisode violent, Cullen accepte ses excuses, et les deux hommes parviennent à préserver leur relation professionnelle.

La paix avec Ronan O’Gara

Malgré la férocité de leur rivalité, Sexton et O’Gara finissent par enterrer la hache de guerre. En 2013, les deux hommes se retrouvent au Racing Metro en France, Sexton en tant que joueur et O’Gara comme entraîneur. C’était l’occasion idéale pour raviver les tensions, mais à la surprise générale, ils parviennent à cohabiter.

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Cette collaboration leur permet finalement de développer un respect mutuel, loin de l’intensité qui avait marqué leurs affrontements. Comme l’a souligné Planet Rugby, leur passage en France marque un tournant dans leur relation, montrant qu’il est possible de dépasser les rivalités les plus profondes, même dans un sport aussi compétitif.

La défaite contre les All Blacks : une cicatrice qui ne se referme pas

Sexton aborde aussi la Coupe du monde 2023, une compétition qui restera pour lui une source de frustration et de tristesse. Après une victoire contre l’Afrique du Sud en phase de poules, l’Irlande voit son parcours s’arrêter brutalement en quart de finale face aux All Blacks. Pour Sexton, cette défaite est d’autant plus difficile à accepter qu’il considère toujours que l’Irlande était la meilleure équipe du tournoi.

Après le match, la tension monte d’un cran lorsqu’il est provoqué par le Néo-Zélandais Rieko Ioane. Ce dernier, dans un moment de mauvaise foi évidente, lui lance : “Ne rate pas ton vol demain. Profite de ta retraite, enfoiré.” En réponse, Sexton, encore sous le choc, le traite de “faux modeste”. Cet échange n’est pas forcément glorieux pour Sexton, mais il assume pleinement son comportement, expliquant qu’il ne pouvait pas laisser passer une telle provocation, surtout après une défaite aussi douloureuse.

Un ego aussi grand que sa passion

À travers ces anecdotes, Johnny Sexton ne cherche pas tant à s’excuser qu’à mettre en lumière son caractère passionné et son tempérament explosif. Il rappelle qu’il n’a jamais reculé devant une rivalité, que ce soit avec un adversaire comme Ronan O’Gara, un coéquipier comme Leo Cullen, ou même un provocateur comme Rieko Ioane. Et si sa carrière est incontestablement marquée par une immense passion pour le rugby, elle l’est tout autant par un ego bien trempé, toujours prêt à en découdre, que ce soit sur le terrain ou en dehors.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO