Le parquet de Mendoza a décidé lundi de remettre en liberté Oscar Jégou et Hugo Auradou. Cette décision marque un tournant dans l’affaire, mais ne signifie pas la fin de la procédure.
Retour à la liberté, mais pas au pays
Les deux joueurs, écroués depuis le 8 juillet, ont été libérés mais restent contraints de demeurer sur le sol argentin. Le parquet a estimé que les “éléments suffisants n’ont pas été réunis” pour justifier leur maintien en détention préventive.
Cette décision intervient après leurs premières auditions sur le fond, jeudi dernier. Leur avocat argentin, Maître Rafael Cuneo Libarona, avait alors déposé une demande de mise en liberté, espérant un “retour en France” pour que ses clients puissent “recommencer à travailler”.
Le club se réjouit, la plaignante s’inquiète
Le Stade Rochelais, club d’Oscar Jégou, s’est rapidement réjoui de cette nouvelle dans un communiqué :
“C’est une étape importante vers la démonstration de son innocence. Nous réaffirmons notre soutien à Oscar et à sa famille. Nous espérons qu’Oscar pourra bientôt rentrer en France.”
À l’inverse, l’avocate de la plaignante, Maître Natacha Romano, a vivement critiqué cette décision auprès de RMC Sport :
“Cette remise en liberté, c’est une double peine qui accentue la souffrance, l’inquiétude et l’angoisse de la victime et de ses proches avec un risque pour son intégrité physique et psychologique.”
Elle dénonce également une “remise en liberté prématurée”, alors que l’expertise psychologique de sa cliente n’a pas encore été réalisée.
L’instruction se poursuit
Malgré cette libération, l’instruction n’est pas terminée. L’avocat des rugbymen estime qu’elle “pourrait être terminée en deux mois”, une projection jugée optimiste par la partie adverse.
Les passeports des deux joueurs restent confisqués, les empêchant de quitter l’Argentine. Cette mesure vise à garantir leur présence pour la suite de la procédure.
Une affaire aux multiples facettes
L’affaire, qui a débuté le 8 juillet lors d’une tournée en Argentine, reste sensible. La plaignante, une femme de 39 ans, accuse les deux hommes de viol avec violences en réunion.
Maître Romano souligne la gravité des faits allégués : “On dénombre plus de 15 lésions et la victime explique qu’on lui a fait subir ces sévices pour abuser d’elle.”
Le dossier continue de susciter de vives réactions, tant dans le milieu du rugby que dans l’opinion publique. La suite de l’enquête sera déterminante pour éclaircir les circonstances de cette affaire qui ébranle le monde du rugby français.
Sources : RMC Sport
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO