Le XV de France se rend à Rome ce dimanche (16h) pour affronter l’Italie lors de la troisième journée du Tournoi des Six Nations. Après la frustration de Twickenham (défaite 26-25 contre l’Angleterre), Fabien Galthié a sorti la boîte à outils et procédé à plusieurs ajustements. Thomas Ramos glisse à l’ouverture, Damian Penaud et Matthieu Jalibert sortent du groupe, et surtout, les Bleus tentent une approche inédite avec un banc à sept avants et un seul trois-quarts. Bonne idée ou coup de poker ?
Ramos en 10, Penaud et Jalibert écartés
Le staff tricolore a fait des choix forts. Thomas Ramos, habituellement arrière, récupère l’ouverture en l’absence de Romain Ntamack, suspendu. Léo Barré prend donc le poste de numéro 15, tandis que Matthieu Jalibert est laissé sur le carreau. Officiellement “souffrant”, il a quitté Marcoussis mercredi et pourrait même jouer avec Bordeaux-Bègles ce week-end en Top 14.
Autre choix marquant : Damian Penaud, cadre de l’équipe depuis des années, est aussi mis de côté. Il paye un match en demi-teinte face aux Anglais. Théo Attissogbe, jeune ailier de Pau, prend sa place. Déjà titulaire contre le pays de Galles, il avait marqué un doublé.
🇫🇷 Les 23 joueurs qui défendront le maillot du #XVdeFrance dimanche à Rome 🐓 #ITAFRA #NeFaisonsXV pic.twitter.com/shthngKDcm
— France Rugby (@FranceRugby) February 21, 2025
Le XV de départ face à l’Italie :
Barré – Attissogbe, Barassi, Moefana, Bielle-Biarrey – (o) Ramos, (m) Dupont (cap.) – Boudehent, Alldritt, Cros – Guillard, Flament – Atonio, Mauvaka, Gros.
Remplaçants : Marchand, Baille, Aldegheri, Taofifenua, Jelonch, Roumat, Jegou, Lucu.
Un banc en mode “bomb squad”
La grosse nouveauté, c’est le choix du banc : sept avants et un seul trois-quarts (Maxime Lucu). Inspirée des Springboks, cette stratégie vise à envoyer du lourd dans les rucks et en mêlée dès l’heure de jeu. Mais elle comporte aussi des risques : si un arrière se blesse, Oscar Jegou, un troisième ligne, pourrait être amené à dépanner au centre… Un pari audacieux qui pourrait peser en fin de match.
L’Italie veut sa revanche
Les Italiens n’ont pas oublié leur match nul (13-13) à Lille en 2024, où Paolo Garbisi avait manqué la pénalité de la victoire. Avec une victoire contre les Gallois (22-15) et un groupe en pleine confiance, la Nazionale a bien l’intention de poser des problèmes aux Bleus. Martin Page-Relo, demi de mêlée italien formé en France, l’a annoncé : “Nous voulons battre la France.”
Une compo qui passe ou qui casse ?
Galthié l’a montré : personne n’est intouchable. Penaud et Jalibert en font les frais, et les jeunes comme Guillard et Attissogbe en profitent. Ce remaniement suffira-t-il à relancer les Bleus dans le Tournoi ? Réponse dimanche.

J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO