Condamné pour conduite en état d’ivresse, Mohamed Haouas a écopé de trois mois de prison aménageable. Mais pas question de bouleverser sa fin de saison avec le MHR : la justice a validé un aménagement qui lui permettra de rester sur les terrains jusqu’en juin, avant de purger sa peine sous bracelet électronique.
Une nouvelle condamnation, mais pas de prison immédiate
L’affaire remonte à fin février : Haouas, plusieurs fois condamné dans le passé, a été retrouvé endormi au volant, totalement ivre. Résultat : trois mois de prison, transformés en détention à domicile sous surveillance électronique (Rugbyrama). Un épisode de plus pour le pilier montpelliérain, déjà condamné en 2023 à un an de prison (sans mandat de dépôt) pour violences conjugales.
Cette fois encore, la justice a opté pour un aménagement de peine, et surtout, elle a accepté de décaler l’exécution à après la saison de Top 14. Une décision qui laisse le champ libre au joueur pour finir l’exercice 2024-2025 sans entraves judiciaires.
Une gestion calée sur le calendrier du club
L’idée est simple : Haouas purgera sa peine pendant la trêve estivale, au moment où les joueurs sont en repos. Il devrait ainsi passer un mois et demi sous bracelet, depuis chez lui. En parallèle, son avocat, Me Marc Gallix, a entamé des démarches pour négocier une réduction de peine d’un mois. Objectif : permettre au pilier de retrouver l’entraînement sans restriction dès la reprise.
Si la demande est refusée, le joueur devra porter le bracelet même pendant l’été, avec un système de dérogations sur planning précis fourni par le club. Ce type d’organisation a déjà été évoqué dans d’autres affaires similaires. Montpellier devrait alors transmettre chaque horaire d’entraînement, chaque déplacement, pour que les sorties soient validées par les services pénitentiaires.
Aucune incidence sur son sursis pour violences conjugales
L’autre point important : cette nouvelle affaire ne remet pas en cause son sursis d’un an pour violences conjugales. Ce sursis arrive à terme le 14 avril. Tant que Haouas reste dans les clous d’ici là, il évite toute aggravation judiciaire.
Son permis de conduire suspendu pour trois mois, il a trouvé une solution toute simple pour continuer à aller au GGL Stadium : un scooter, qu’il utilise tous les jours pour rejoindre les installations du MHR.
Disponible pour Gloucester et la suite
Malgré cette affaire, Haouas reste bien dans le groupe montpelliérain. Il a même de bonnes chances d’être titulaire ce week-end, lors du huitième de finale de Challenge Cup face à Gloucester. Un match capital pour une équipe engagée dans une fin de saison tendue, entre maintien en Top 14 et ambitions européennes.
Et surtout, cette affaire ne remet pas en cause ses projets sportifs. Montpellier a récemment prolongé son contrat de deux ans, preuve que le club lui maintient sa confiance — malgré un parcours judiciaire pour le moins chargé.
J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO