Fritz Lee, fin de partie à Clermont : pas de rebond en Top 14, cap sur la Nouvelle-Zélande

Fritz Lee, en fin de contrat avec l’ASM Clermont, ne portera plus le maillot jaune et bleu la saison prochaine. À 36 ans, le troisième ligne samoan s’apprête à tourner une grande page de sa carrière. Sans proposition de prolongation ni d’offre en Top 14, il devrait rentrer chez lui, en Nouvelle-Zélande, pour entamer une nouvelle vie loin des terrains.

Une décision déjà actée depuis janvier

Ce n’est pas vraiment une surprise. Depuis janvier, Lee avait annoncé qu’il ne serait pas conservé par Clermont à la fin de la saison.

Une discussion franche avec Christophe Urios a suffi pour clarifier les choses. “Je ne continuerai pas avec l’ASM la saison prochaine”, expliquait-il. Un choix du club que le joueur a compris, sans rancune : Clermont veut se projeter vers l’avenir, et Lee a pleinement conscience que l’heure du renouvellement a sonné.

L’espoir d’un dernier défi en France… vite envolé

Même s’il savait que son aventure clermontoise touchait à sa fin, Lee n’avait pas totalement fermé la porte à une dernière pige en Top 14. Il restait à l’écoute, prêt à saisir une opportunité si un club français levait la main. Mais rien. Aucun coup de fil, aucune approche.

Le Samoan ne se fait pas d’illusion : “Je n’ai pas reçu de proposition, ici en France, d’aucun club. Je pense que je vais arrêter de jouer. À mon âge, c’est peut-être plus raisonnable.” Une petite déception, forcément, mais aussi une forme de lucidité.

Retour aux sources à Taupo, pour une nouvelle vie

Plutôt que de forcer une dernière saison, Fritz Lee semble prêt à changer de décor. Il l’a confié dans les colonnes de La Montagne : le plan le plus probable, c’est un retour à Taupo, sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, où il a une proposition d’emploi dans une entreprise locale. “Il y a 90 % de chances que ce soit l’option”, dit-il. Sa femme et ses enfants partagent ce souhait de rentrer au pays, même s’ils sont attachés à leur vie en Auvergne. Le temps est venu de basculer vers autre chose.

Une décennie de fidélité à Clermont

Arrivé en 2013 en provenance des Chiefs, Lee aura marqué l’histoire récente de l’ASM. Plus de 200 matchs sous le maillot clermontois, un Bouclier de Brennus en 2017, une régularité exemplaire, un leadership naturel. Il a été de toutes les campagnes, dans les bons comme dans les mauvais moments.

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Respecté pour sa constance, admiré pour sa combativité, Fritz Lee a incarné la stabilité dans un club parfois en reconstruction.

Yato part aussi, l’ASM tourne une page

Son départ s’inscrit dans un contexte plus large. L’ASM est en train de faire peau neuve. Peceli Yato, lui aussi cadre historique, quittera également le club à la fin de la saison pour rejoindre l’USAP. Une double sortie qui en dit long sur la transition en cours dans l’effectif de Christophe Urios. L’idée est claire : préparer l’avenir en faisant place à une nouvelle génération.

Pas d’au revoir en fanfare, mais une trace durable

Il n’y aura sans doute pas de tournée d’adieux, pas de standing ovation dans chaque stade du Top 14. Mais Fritz Lee part avec le respect du vestiaire, du staff et des supporters. Son nom restera associé à une période où l’ASM s’est installée tout en haut du rugby français. Fidèle pendant 12 saisons, investi jusqu’au bout, il laisse un vide mais aussi une trace indélébile.

La suite se jouera loin des projecteurs, mais avec la même discrétion et la même droiture qui ont marqué toute sa carrière.

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J’ai grandi dans une famille où le rugby était de tous les moments. J’étais au bord du terrain quand Castres a battu Pau et a rejoint l’élite, j’étais dans le Stade Pierre Antoine face à Gary Whetton quand il a fait son Haka pour célébrer le Brennus de 1993 et j’ai toujours été bercé des légendes de ce sport. Maintenant, c’est avec XV Ovalie que j’entends prolonger l’aventure. #TeamCO